
Face à « la trop longue et triste liste des cheminots qui ont mis fin à leurs jours », et alors que s’ouvre le procès des dirigeants de France Télécom, un collectif de citoyens, militants et responsables politiques dénoncent le management agressif pratiqué par la SNCF, notamment « contre celles et ceux qui refusent la logique de la privatisation du rail ». Depuis 2017, plus d’une cinquantaine de cheminot.e.s se sont suicidés.
Ces cheminot.e.s s’appellent Linda, Renald ou Cindy. Leur point commun ? S’opposer à la logique de marchandisation voulue par la direction. Le dernier cas en date est celui de Éric Bezou, cheminot de 52 ans et militant syndical à Paris Saint-Lazare, 27 ans d’ancienneté, et reconnu pour avoir aidé de nombreux collègues en souffrance dans l’entreprise et en dehors. Éric est un lanceur d’alerte et aujourd’hui il est menacé de radiation. Sa faute ? S’être mis à genoux devant un chef, en signe de défi, pour montrer qu’il ne comptait pas être traité comme une serpillère. L’entreprise, elle, l’accuse d’un manque de respect envers sa hiérarchie et veut le licencier pour son geste.
Le rail public, au service des usagers, est un bien précieux pour nous toutes et tous, plus encore si l’on a en tête la catastrophe écologique vers laquelle nous avançons inexorablement. C’est ce que défendent les cheminot.e.s et ce que ne supporte pas la direction.
Harcèlement, mise au placard, sanctions. On ne compte plus les attaques de la SNCF contre celles et ceux qui ne veulent pas plier. (...)