
Le gouvernement, qui s’était montré réticent devant le Sénat, a choisi de ne pas s’opposer à la suppression de ces plafonds.
Les députés ont adopté jeudi en commission un article controversé du projet de loi d’accélération du nucléaire, qui supprime l’objectif d’une réduction à 50% la part de l’énergie nucléaire dans le mix électrique français d’ici à 2035.
Introduit par le Sénat, l’article fait sauter un "verrou" introduit dans la loi en 2015 sous la présidence de François Hollande pour réduire la part du nucléaire, que l’exécutif souhaite désormais relancer. (...)
Colère du camp écologiste
Le projet de loi vise à favoriser la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, en simplifiant les procédures administratives. Il est limité à des installations nouvelles situées sur des sites nucléaires existants, ou à proximité. (...)
Après un texte pour accélérer les énergies renouvelables, adopté en janvier par le Parlement, le gouvernement a choisi de débattre de cet autre texte technique avant de fixer des objectifs à atteindre pour chaque énergie, dans un projet de loi de programmation plus politique, attendu au mieux en juin.
Un calendrier contesté par les oppositions, qui reprochent au gouvernement de légiférer dans le désordre.
Les écologistes ont notamment déploré que ce texte technique soit devenu "programmatique" dès lors qu’il supprime le plafond existant de 50% pour l’énergie nucléaire ainsi que le plafond de 63,2 gigawatts de capacité totale de production nucléaire autorisée. (...)
La France, qui tire du nucléaire environ 70% de son électricité, avait décidé en 2015 la fermeture de 14 de ses 58 réacteurs, avant un revirement annoncé par le président Emmanuel Macron en faveur d’une relance.