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Basta !
« Ne boxez plus la presse indépendante ! » : soutien au Ravi, mensuel régional entravé dans sa liberté d’informer. Pétition
Article mis en ligne le 7 juillet 2019

Le Ravi, mensuel d’enquête et de satire en Provence-Alpes-Côte d’Azur, se débat depuis deux ans dans une lutte judiciaire qui le mène maintenant en cassation et épuise ses finances. Ce journal indépendant fait l’objet d’un procès-bâillon qui entrave la liberté d’informer. Partagez cette pétition de soutien, à laquelle Basta ! s’associe.

Éditer un journal libre est décidément un sport de combat. Le Ravi, le mensuel pas pareil dédié à l’enquête et à la satire en Provence-Alpes-Côte d’Azur, poursuit sa lutte judiciaire face à l’acharnement de l’Odel Var. La direction de cet organisme parapublic en charge des centres de loisirs, dirigé par un élu LR, mène en effet un procès bâillon entravant la liberté d’informer du journal.

Un procès bâillon, quèsaco ? Refusant de répondre à des questions légitimes, qui relayent les alertes de la Chambre régionale des comptes et les plaintes de salariés devant les prud’hommes, renonçant à faire valoir un simple droit de réponse, l’Odel Var attaque, sans sommation et à plusieurs reprises, en justice.

Le Ravi a gagné une manche. Mais après avoir été relaxé face à un procès en diffamation pour son enquête « De l’Odel sous les ponts », le mensuel est toujours sous le coup d’une autre procédure concernant son article « Les élus d’abord, les enfants après ». L’Odel Var et son directeur ont réclamé la somme de 32 000 euros, de quoi menacer la survie du journal. Le Ravi a pris un K-O en première instance au TGI de Draguignan. Lors du match retour à la cour d’appel d’Aix-en-Provence, la journaliste a été relaxée, les sommes réclamées ont été divisées par dix, mais le mensuel reste partiellement condamné.

Le prochain round aura donc lieu à Paris devant la cour de cassation afin de faire reconnaître totalement la légitimité de l’enquête, son sérieux, ainsi que le droit à la satire. Déplacer le ring dans la capitale va permettre d’instruire le dossier devant une juridiction habituée à traiter du droit de la presse. Face aux coups en dessous de la ceinture, l’endurance est de mise. Mais elle a un prix ! Déjà 10 000 euros de frais pour couvrir les deux premières années de procédure…

Dénonçant le recours abusif à la justice, détournée afin de faire obstacle au débat public, nous appelons à soutenir le mensuel le Ravi. Nous souhaitons que l’arbitrage fasse droit à la liberté d’informer. Et que, même bâillonnée, la presse libre ne baisse jamais la garde !