
Un amendement annule l’acquisition automatique de la nationalité pour les jeunes majeurs nés en France de parents étrangers.
La majorité répond aux attentes du Collectif parlementaire de la droite populaire. Alors que, d’un côté, l’Assemblée a retiré du projet de loi Besson l’extension de la déchéance de nationalité aux assassins de policiers ; de l’autre, elle remet en question le droit du sol dans un amendement défendu par Claude Goasguen. Les 3 000 jeunes majeurs nés en France de parents étrangers qui, chaque année, deviennent automatiquement français devront dorénavant écrire une lettre de « demande de certification de nationalité ».(...)
« Ce faisant, l’UMP rétablit la procédure de manifestation de la volonté, l’une des dispositions les plus critiquées de la loi Pasqua de 1993, supprimée en 1998 par la loi Guigou en raison de la rupture du principe d’égalité qu’elle entraînait pour ces jeunes Français et des difficultés inextricables dans lesquelles elle plongeait ceux n’ayant pu remplir cette exigence discriminatoire », a dénoncé SOS-Racisme.(...)
Les débats étaient sinistres. Certains députés UMP l’ont dit tout haut dans l’hémicycle : « C’est un retour au droit du sang, car n’oublions pas que ce sont des personnes nées en France qui sont concernées. Ces jeunes risquent d’être exclus au moment en général le plus difficile pour eux », témoigne Martine Billard, du Parti de gauche. (...)