
(...) en ce juin 2018... la mort subite programmée pour la Clinique Sociale et Métropolitaine d’Ellinikón. Mort autant subite que programmée après celle de la gauche, le tout, sous le cynisme intéressé du bouffon Alexis Tsípras et de sa bande. Les masques sont tombées depuis déjà longtemps.
(...) Le Centre ou Clinique Sociale et Métropolitaine d’Ellinikón, a été fondé en décembre 2011 d’après l’initiative du médecin cardiologue Yórgos Vichas, pratiquement au même moment que ce blog “Greek Crisis”. Deux besoins urgents... devenus chroniques, ceci, à travers comme vous le savez tant de chroniques consacrées à l’irracontable. (Je voudrais d’ailleurs d’emblée et à cette occasion, solliciter toute l’indulgence des lectrices/lecteurs et ami(e)s de “Greek Crisis” car votre blog n’ayant pas encore pu résoudre toutes ses difficultés techniques (comme au demeurant celles liées à sa subsistance plus chroniques que jamais), il espère toutefois pouvoir revenir à son rythme plus régulier dans ses publications d’ici une, à deux semaines).
Été... oblige, c’est à travers son communiqué en ce début de juin 2018, que la Clinique alerte ceux qui peuvent et qui veulent encore être alertés de l’ultime menace pesant ainsi sur son existence, faisant très exactement suite à la “vente” (en réalité il a été offert aux promoteurs) du site de l’ancien aéroport d’Ellinikón. Nous relayons ainsi à l’instar d’autres sites, le communiqué publié par la Clinique Sociale Métropolitaine d’Ellinikón traduit en français, d’après le texte original sur son site. “Nous disons NON et ne céderons pas sans lutte ! Le 31 mai 2018, Ellinikón S.A., une agence quasi-gouvernementale, nous a adressé un avis d’expulsion. La Clinique Sociale Métropolitaine d’Ellinikón devra quitter les lieux le 30 juin 2018 au plus tard, afin qu’Ellinikón S.A. puisse transférer la propriété des terrains à ses acquéreurs formels d’après les obligations signées par les parties concernées.”
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“À ce jour, on ne nous a pas proposé de solution ou d’alternative pour relocaliser notre Centre. On attend qu’on ramasse nos affaires et qu’on s’en aille avant le 30 juin. On nous a ordonné de fermer nos portes et d’arrêter immédiatement notre intense activité au bénéfice de la communauté.”
“Depuis décembre 2011 nous avons traité 7.366 patients et réalisé 64.025 consultations. Nous sommes pionniers dans le domaine du recyclage de médicaments dans notre pays et grâce aux médicaments que nous avons rassemblés, plusieurs centaines d’organisations et d’agences de toute la Grèce ont ainsi sollicité et reçu de l’aide de notre part. En plus de les dispenser à nos propres patients, nous avons envoyé médicaments et matériel, non seulement à d’autres cliniques sociales mais aussi à des hôpitaux du secteur public, aux services sociaux et aux organisations qui soignent des personnes handicapées, aux crèches, aux centres de réfugiés comme à bien d’autres entités.” (...)
“Hier même, au 31 mai, dans une Assemblée Générale convoquée d’urgence, nos volontaires ont décidé à ne pas céder sans lutte. Aucun de nous ne pourra plus regarder dans les yeux nos patients... si nous admettons la défaite sans résister.”
“Nous déclarons que nous ne quitterons pas les lieux et que nous résisterons à toute mesure prise pour nous empêcher l’accès jusqu’à ce qu’on trouve une alternative adéquate. Notre devoir primordial est, et sera toujours de soigner nos patients. Nous ne resterons pas les bras croisés pendant qu’on détruit devant nos yeux les fruits de sept ans de travail. Nous avons rassemblé des médicaments et du matériel médical d’une valeur de centaines de milliers d’euros. Ils ne doivent pas être réduits à devenir des déchets, mais ils doivent distribués aux patients pour rétablir ou pour améliorer leur santé. Le 14 juin nous donnerons une conférence de presse pour expliquer le fonctionnement de la clinique et la nécessité pour que notre œuvre puisse continuer.” (...)
cette mise à mort du Centre Social et Métropolitain d’Ellinikón constitue autant un acte de malveillance criminelle, politique et même symbolique, ainsi voulu et programmé par les marionnettes du milieu SYRIZA. Notons enfin, comme le remarque sur son blog mon ami Jean-François Aupetigendre, que le centre d’Ellinikón ne fonctionnant qu’avec des bénévoles, sans le moindre euro en caisse (c’est même une règle imposée par le docteur Vichas). Seuls les dons matériels et le temps offert sont acceptés. Justement, c’est aussi cette extraordinaire réussite de l’homme, de sa solidarité, de sa bienveillance qui a si profondément gêné, autant les Troïkans, que leurs marionnettes de la dernière gauche à Athènes comme ailleurs. (...)