
Nous finirons peut-être un jour par élucider le monde où nous sommes, exception faite à l’hiver de la météo du moment car pour une fois, il n’y a plus rien à expliquer. Notre si drôle d’atmosphère hibernale en Grèce s’annonce autant brumeuse que d’habitude. Autour d’Athènes, les premières neiges sont tombées et c’est ainsi que le retour obligé à l’âge du bois... de chauffage, se fait déjà sentir dans le ciel de la Grèce nocturne.
À l’irrespirable des résidus politiques s’ajoute ainsi celui des cheminées, où “il faut bien faire attention à ne pas y brûler tout et n’importe quoi pour se chauffer, car ce sera finalement au détriment de notre santé”, d’après les messages forcement bienveillants, véhiculés par les médias.
Cette année d’ailleurs, le prix du bois est moins intéressant que par le passé, dans les magasins... “en fête”, les Grecs se sont une année de plus rués sur les appareils dit producteurs de chaleur. Très en vogue par les temps qui stagnent sont ces radiateurs à gaz, et les enseignes multiplient les... promotions car l’argumentaire des acheteurs semble alors irréfutable : “En achetant des bonbonnes de gaz, nous maîtriserons compétemment les dépenses consacrées au chauffage”.
Certainement, “los deseos no pueden ser pasivos”, d’après un slogan oublié depuis les temps des luttes sur une surface proche... ce qui serait décidément aussi bien valable pour les bonbonnes de gaz ! Une certaine Grèce vit déjà dans ses cartons, sans parler des migrants et refugiés qui arrivent par milliers depuis les îles ou “rapatriés” depuis les frontières du Nord ; ils sont placés dans de gymnases et autres stades fermés sans aucune planification, ces gens errent par la suite tout simplement en ville... et rien n’est si simple au pays ayant été amputé du 30% de son PIB en six ans. (...)
de plus en plus radicalement, la société grecque devient alors une société déchirée et... cannibale, entre déjà deux classes sociales lesquelles ont fini par se haïr, en dépit et parfois même contre, les étiquettes politiques : ceux qui s’en sortent... contre ceux qui... en sortent. (...)