Du Royaume-Uni au Brésil, du Canada à l’Allemagne, les pétitions et prises de position officielles se multiplient contre « l’expert en séduction », ou plutôt en agressions sexuelles, Julien Blanc, et les séminaires de son entreprise RSD.
Persona non grata. La liste des pays dans lesquels « l’expert en séduction » Julien Blanc est indésirable ne cesse de s’allonger. Ce spécialiste auto-désigné de la drague, qui travaille pour la société U.S. Real Social Dynamics (RSD), avait attiré sur lui les critiques, après une vidéo où ses techniques s’apparentaient à des agressions sexuelles – le tout agrémenté de racisme à l’égard des Japonaises.
Suite à la campagne #TakeDownJulienBlanc, lancée début novembre (Voir : Des gifles pour "l’expert en séduction" Julien Blanc), des hôtels australiens ont annulé ses séminaires, et les services de l’immigration australiens ont fini par lui retirer son visa. Mais le mouvement anti-Julien Blanc ne s’est pas arrêté là.
Au Canada, une campagne a été lancée pour « ne pas laisser entrer Julien Blanc », #KeepJulienBlancOutofCanada. Le ministre de l’immigration y a répondu le 10 novembre en indiquant qu’il envisageait « toutes les options » pour empêcher Julien Blanc de tenir des conférences dans le pays.
De nombreuses voix se sont également élevées pour l’interdire de séjour en Angleterre, où il doit donner une conférence le 21 novembre. La secrétaire d’Etat à l’Intérieur a pris officiellement position pour lui refuser un visa, répondant ainsi à une pétition qui a recueilli plus de 150 000 signatures, une autre près de 130 000. « Je prends très au sérieux les considérations sexistes et absolument odieuses que Julien Blanc porte sur les femmes », a déclaré Lynne Featherstone le 14 novembre. « S’il était autorisé à se produire au Royaume-Uni, je suis persuadée que les cas de harcèlement sexuel et d’intimidations augmenteraient ».
Au Brésil également, forte mobilisation (...)
En Corée sur Sud, ce sont plus de 70 000 personnes qui ont signé une pétition similaire. Début de mobilisation aussi à Singapour.
Au-delà du cas Julien Blanc, c’est la société pour laquelle il œuvre, Real Social Dynamics, qui est visée. Sur Twitter, le mot-clé #TakeDownRSD s’ajoute au #TakeDownJulienBlanc intitial. En Allemagne, par exemple, le mouvement prend de l’ampleur pour mettre la pression sur les hôtels qui accueillent des séminaires de RSD, avec par exemple cette pétition qui compte déjà près de 150 000 signataires. Ces séminaires de 3 jours, censés donner les clés pour attirer une femme dans son lit, sont en général facturés 2000° dollars. En France, aucune date ne figure sur le programme de RSD.