
Difficile d’approcher les No Borders. Le plus souvent, ils refusent de parler aux journalistes de peur qu’ils déforment leurs propos. Alors que certains d’entre eux sont arrivés mercredi à Calais, nous avons interrogé les uns et les autres pour comprendre quel rôle ils jouent auprès des migrants.
Réseau d’activistes pour les uns, bande de fils à papa pour les autres, qui sont-ils ? Éléments de réponses.
Il est plus facile de faire parler leurs détracteurs plutôt qu’eux-mêmes. La preuve hier, à 14 h : on toque à la porte du 51, boulevard Victor-Hugo à Calais. Cette maison, dont la propriétaire est une dame âgée, est occupée depuis plusieurs semaines par des militants No Borders et des migrants. Accueil chaleureux. On entre. On s’assoit. Seulement, dès qu’on se présente en tant que journaliste, la tension monte. Il faut expliquer aux militants pourquoi on est là, ce qu’on cherche au juste… et, rapidement, on nous demande de partir. (...)
Au 51, boulevard Victor Hugo, les No Borders se consacrent en priorité à l’accueil des migrants les plus vulnérables (femmes, mineurs, familles). Dans l’immense squat de la rue Mouron, ils agissent aussi : hier, ils ont construit des bancs en bois pour permettre à Philippe Wannesson de donner plus facilement ses cours de français. « Les No Borders, c’est ma famille, dit d’eux Daoud, un Soudanais. Ils me donnent de la nourriture, ils me disent où je peux dormir, ils me permettent de recharger mon téléphone. Je leur dois beaucoup ».
Le groupe venu de Rotterdam se réunit cet après-midi, à 14 h, à la Citadelle, pour un temps d’échanges. Leur blog : www.voicesfromtheborders.org