
Juillet et ses températures déjà entières. En mer, on peut parfois croiser imprudemment un de ces géants du grand large transportant l’ultime pacotille de notre si bas monde, tandis que sur terre, c’est carrément le cloaque. Sous l’Acropole, à part nos animaux adespotes attitrés bien en leur place, seuls les orages de la météo sont passés, les idiots utiles qui “gouvernent” alors demeurent.
En cette Grèce du nord depuis l’accord paraphé entre la “Grèce” de Tsípras et l’ARYM du Premier ministre Zoran Zaev, les élus SYRIZA sont pris à partie et même parfois ils sont quasiment agressés par les citoyens, dès qu’ils osent se montrer en public, comme cette semaine à Kavala pour le député SYRIZA Yórgos Papaphilippou... sauvé de justesse grâce à sa bonne garde policière.
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Le schéma, pleinement discernable, devient désormais classique. Katroúgalos, Tsípras et consorts, agitateurs au verbiage historiquement gauchisant ayant toujours prétendu s’exprimer au nom du peuple sans jamais y croire en réalité, autant personnages politiques largement minoritaires dans la société du pays réel (SYRIZA fut un parti du 3% avant la dite crise grecque), arrivent ainsi au pouvoir préparées par les mondialisateurs et par le mensonge, sans la moindre morale de l’intérêt public, ni du pays, ni de la nation, somme toute, pour assassiner à la fois leur gauche, le peuple et le pays. Vaste chantier...
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Visiblement, comme le fait également remarquer à juste titre le journaliste Lámbros Kalarrytis (et ses invités) sur la radio 90,1 FM, “Tsípras donne tout de cette la Grèce, celle qui n’a jamais été la sienne. Les droits des Grecs, la souveraineté, les frontières, la patrie. Et pour ce qui est du programme électorale présenté à Thessalonique par Tsípras en septembre 2014, aucune mention n’a été faite à la politique migratoire, et encore moins au dossier macédonien.”.
“Ainsi, Tsípras présente la petite faveur, au demeurant minable, accordée par Angela Merkel, lui permettant de retarder de quelques mois seulement l’augmentation du taux de la TVA appliqué aux îles de mer Égée orientale, comme légitimant l’accord de son ‘gouvernement’ avec Berlin au sujet de l’accueil forcé et pour tout non désiré par l’immense majorité des Grecs, des migrants que l’Allemagne refoulera”, (émission du 2 juillet 2018). Autrement-dit, la dette très contestée a imposé à la Grèce la politique impériale de Berlin et des rapaces internationaux, dont la politique austéritaire et l’augmentation de l’imposition. La politique économique de la Grèce se décide entre Berlin et Bruxelles, Tsípras a offert en gage et pour 99 ans l’ensemble des biens publics et des richesses existantes et futures du pays (voir hydrocarbures et gaz naturel) aux Troïkans, et voilà que pour n’appliquer que l’unique et alors inique politique migratoire de Berlin au détriment des autres pays de l’Européisme réellement existant, Merkel accorde un... petit miroir à l’indigène Tsípras, comme demain elle l’offrira à l’aborigène Mitsotakis (...)
Au pays d’Alexis Zorbás et de son auteur Níkos Kazantzákis, la saison se dit touristique et fière de l’être... lorsque Airbnb finit par détruire ce qui subsistait de l’équilibré des réalités urbaines à Athènes, faisant suite à huit années de la dite crise grecque.
En ce mois de juillet aux températures déjà entières, la boucle est bouclée et nous le savons. Entre le dossier macédonien, les mensonges de Tsípras - Moscovici sur la situation de la Grèce, et enfin le dossier migratoire qui est surtout géopolitique et ensuite seulement humanitaire, en dépit de la propagande ambiante, la... vraie crise grecque ne fait que commencer. Le pays, son peuple, son territoire sont en danger de mort.
Décidément, sur terre c’est carrément le cloaque. Maigre consolation pourtant, sous l’Acropole, nos animaux adespotes attitrés sont toujours bien en leur place.