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le Parisien
Migrants en Méditerranée : les ONG « complices des passeurs », accuse Castaner
Article mis en ligne le 6 avril 2019

L’Italien Salvini a chahuté ses homologues, assurant que la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne partageaient ses doutes sur le rôle des associations humanitaires.

Le ministre français de l’Intérieur, Christophe Castaner, a estimé ce vendredi que les ONG chargées de secourir les migrants en Méditerranée « ont pu se faire complices » des passeurs, les appelant à « une attitude responsable ». (...)

Tout en assurant que « les ONG jouent un rôle essentiel pour apporter de l’aide aux migrants », il a relevé qu’« on a observé que certaines ONG étaient en contact téléphonique avec des passeurs », jugeant que « les ONG dans ce cas-là ont pu se faire complices des passeurs ».
Les ONG mises en cause par Salvini

Jeudi soir, le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, avait dénoncé devant la presse le rôle des ONG en Méditerranée, affirmant avoir reçu le soutien de ses collègues français, allemand et britannique et de l’ensemble du G7 sur sa position.

« À ma grande satisfaction, je ne suis pas le seul à avoir des doutes sur les ONG en Méditerranée », avait-il souligné, ajoutant qu’il ne s’agissait pas non plus d’une position partagée au sein de la Ligue, son parti d’extrême droite, ni « souverainiste ».

Interrogé ce vendredi sur cette proximité d’arguments avec le controversé ministre de l’Intérieur italien, Christophe Castaner a défendu que c’est « la majorité précédente en Italie », en juillet 2017 a-t-il daté, « qui avait établi que dans certaines circonstances et dans certains cas, certains bateaux d’ONG avaient des liens particuliers avec des réseaux de passeurs ».
France et Italie « obligées de travailler ensemble »

Si Paris et Rome ont connu ces derniers mois des relations orageuses sur la question migratoire, les deux pays sont « obligés de travailler ensemble », a temporisé Castaner. (...)

Selon Matteo Salvini, France et Italie ont une « position commune […] pour défendre les frontières externes et pour une intervention commune en Libye, en Tunisie et au Maroc ». Il a affirmé que, comme l’a fait l’Italie, la France était prête à fournir « des bateaux, des hommes et des moyens en dotation aux garde-côtes libyens ». Dans son allocution, Christophe Castaner s’est montré plus évasif : l’ensemble des ministres de ce G7 est tombé d’accord, a-t-il dit, « pour renforcer notre soutien par la présence de garde-côtes des pays de la rive sud de la Méditerranée en Libye et au Maroc ».