
L’espace de commentaires de Sauvons l’Europe est depuis l’origine un havre de débats acharnés et passionnés. Nous sommes nés dans le choc du référendum de 2005 et avons toujours voulu nous colleter autant avec les opposants et déçus de l’Europe, pour de bonnes comme de mauvaises raisons, qu’à ses partisans défendant des options plus conservatrices que nous. Tout cela ne va pas sans chaleur, mais c’est notre habitude autant que notre goût.
Depuis un an pourtant, se sont attachés à nos pas quelques habituels. Nous ne les avons pas tout de suite distingués car ils n’avaient le monopole ni des théories du complot farfelues, ni de l’insulte récurrente. Mais leur constance nous les a rapidement rendus sympathiques, sorte de grillon du foyer. Mais de grillon néfaste. Ils ont envahi l’espace de commentaires, les ont emplis d’acrimonie, se sont installés en un mot et ont imprimé leur marque. Nous étions fort perplexes : comment régler cette situation avec bonhomie ?
Cet été, nous avons eu la clé de l’énigme : notre paire d’esprits domestiques était en mission dans nos murs pour dérouler une propagande particulière, en occupant l’ensemble du terrain et en décourageant toute contradiction par l’agression personnelle. Ils nous viennent du groupuscule d’extrême-droite « Egalité et Réconciliation », connu pour son partenariat intellectuel et surtout commercial avec Dieudonné, et qui défend l’idée d’un grand complot d’asservissement des masses populaires chrétiennes par une oligarchie CIA-Banque-Juifs dont l’Europe serait un des instruments.
Vous trouverez ci-dessous un mode d’emploi diffusé par ce sympathique collectif à l’usage de ses troupes, qui leur enseigne comment « réinformer » par la production de messages sur Internet en utilisant les différentes manières de mascarader. (...)
Nous n’avons pas particulièrement vocation à laisser quelques infiltrés piétiner notre espace de débat. Nous les avons donc bannis du site. Les échanges y ont immédiatement retrouvé en qualité, puis ils sont revenus sous d’autres noms. Nous allons donc les bannir, les rebannir, puis les bannir encore et tant qu’il le faudra. Ils hurleront à la censure et auront bien raison. (...)