
Babylone s’est fait une sale réputation avec cette tour de Babel défiant le bon sens. Elle voulait s’élever jusqu’au ciel. Et cela ne plut pas à Dieu.
Bruxelles, notre nouvelle Babylone, a une autre mégalomanie : elle veut toucher les Enfers. Et ça ne plaît pas aux peuples.
Et tout commence à vaciller.
Jean-Luc Mélenchon, député européen, nous le raconte d’une plume talen-tueuse.
« La session de novembre est annulée. Elle devait avoir lieu à Bruxelles. Malheureusement les piliers qui soutiennent l’hémicycle sont fissurés. Et tout menace de s’écrouler. Cette allégorie de l’Etat de l’Union fait évidemment les gorges chaudes des mauvais plaisants de la maison. Ils sont nombreux. Mais j’ai une bonne nouvelle pour vous. L’armée de robots euro béats qui peuple le Parlement semble hésiter. D’habitude elle débite avec ferveur les mantras du néolibéralisme cuits dans la soupe de droite ou social-démocrate. Cette semaine, il y a un écho du bruit des rats qui quittent le navire pourri de l’Europe austéritaire. »
Ceci pourrait être une bonne nouvelle. Ils se rendent quand même compte que quand on appauvrit les consommateurs, ils ne consomment plus. (Oui, si on met un coussin sur la bouche de quelqu’un, il s’étouffe et on a beau lui dire : « Lève-toi et consomme », si on lui remet le coussin, il ne bouge pas. Curieux.) Ils sont peut-être aussi inquiets, mais là j’ai des doutes, de la tournure que prennent les évènements. Tous ces peuples qui s’agitent…Même si on a des robocops à leur opposer… Mais quand la colère du peuple commence, où s’arrête-t-elle ?
Le gratin des fous de Bruxelles tremble !
D’où des scènes de comédie, ou plutôt de tragi-comédie, que nous décrit Mélenchon « allegro vivace » (...)