
Depuis quatre ans, 4500 personnes, dont une majorité de femmes, organisées dans une association locale se battent à Ouarzazate, dans le sud du Maroc, contre les Institutions de la Micro-finance (IMF) et les Associations de microcrédits (AMC) qui, disent-elles, ont abusé de leur confiance.
En effet, elles leur ont octroyé des prêts sans leur expliquer les conditions et les risques encourus (taux d’intérêts, pénalités de retard, échelonnement de la dette…). Les fonctionnaires préoccupés par la signature d’un maximum de contrats ne respectent pas les procédures.
« Analphabètes, elles ont signé en quelques minutes des contrats qu’elles ne comprennent pas ». Les familles démunies utilisent cet argent, qu’elles sont incapables de rembourser, comme crédit à la consommation. Et c’est le début de l’enfer !
Des témoignages bouleversants
Censés assurer leur autonomisation, ces prêts les enfoncent dans plus de misère. Les femmes qui ne peuvent payer sont menacées. Le document raconte le combat quotidien, celui des organisations et des citoyens, les témoignages sont poignants. (...)
Ces organisations de microcrédits opèrent avec un capital bon marché revendu au prix fort aux plus pauvres. « C’est un grand business ! Tellement juteux que les associations de micro-crédits présentes à l’origine se transforment en Institution de micro-finance, tandis que les plus grosses banques de la place s’intéressent de plus en plus au secteur. » (...)