
Les députés marocains ont mis fin à la règle qui permettait à un violeur d’échapper à la prison en épousant sa victime.
Reste à voter une loi globale contre les violences faites aux femmes.
Cette modification de droit est une réponse, après deux ans de procédure, au choc qu’avait provoqué le suicide d’une adolescente : Amina, 16 ans, s’était donné la mort parce qu’elle avait été obligée d’épouser l’homme qui l’avait violée (Voir : Le Maroc face au viol)
Pour Amnesty International, ce vote est « un pas important dans la bonne direction », et l’ONG de défense des droits humains appelle les pays voisins, Algérie et Tunisie, à suivre cette voie. Mais Amnesty souligne aussi les défauts de l’article adopté, qui « ne prend pas assez en compte la situation des victimes des violences sexuelles ». La définition du viol reste trop floue, tandis que le texte apporte des précisions hors de propos ; il fait dépendre la sévérité des peines du fait que la victime était vierge ou non. Et lie toujours la violence sexuelle aux termes de « décence » et d’« honneur ». (...)
un projet de loi sur les violences contre les femmes, qui prévoit notamment de s’attaquer au harcèlement sexuel, est en cours d’élaboration. Certes, les associations avaient été tenues à l’écart de l’élaboration du texte, mais elles ont obtenu gain de cause en novembre dernier.