
De nouvelles fuites d’hydrocarbures ont été détectées sur un forage pétrolier appartenant à Chevron, au large de Rio de Janeiro (Brésil). Chevron et son prestataire Transocean – responsable avec BP de la catastrophe écologique dans le golfe du Mexique – sont poursuivis par la justice brésilienne.
La multinationale pétrolière Chevron a officiellement suspendu ses activités au Brésil depuis le 19 mars. Deux jours auparavant, une nouvelle fuite sur un forage a été décelée au large de Rio de Janeiro. Le groupe pétrolier a d’abord affirmé que cette fuite était due à des fissures d’origine naturelle dans la plaque océanique, et non aux forages. Mais les enquêteurs brésiliens soupçonnent le pétrolier d’avoir voulu forer à 7 600 mètres de profondeur pour atteindre d’autres réserves de brut, et d’avoir ainsi falsifié les déclarations faites aux autorités brésiliennes. (...)
Accusés de crimes environnementaux, les 17 employés risquent une amende d’un million de reals chacun (415 000 euros). Le président de Chevron au Brésil, l’Américain George Buck, encourt une peine maximale de plus de 30 ans de prison. Chaque entreprise impliquée pourrait être amenée à verser 10 millions de reals (4,15 millions d’euros). En novembre dernier, Texaco, filiale de Chevron, avait déjà été condamné par la justice équatorienne à payer 13,6 milliards d’euros. La fin de l’impunité pour les pétroliers ?