
Malgré l’interdiction préfectorale, des milliers d’opposants au projet de Lyon-Turin se sont retrouvés ce samedi en Savoie.
A l’appel notamment des Soulèvements de la Terre, ce mouvement en Maurienne devait permettre de dénoncer l’artificialisation des sols, l’accaparement et à la pollution de l’eau, ou encore la destruction de la biodiversité par le chantier de la future ligne ferroviaire entre la France et l’Italie.
Pour éviter de se retrouver dans la même situation qu’à Sainte-Soline, les élus écologistes se sont retrouvés dans la matinée sur le site de La Chapelle mais ont annoncé qu’ils ne participeraient pas ensuite à la manifestation interdite. (...)
On retrouvait ainsi en Savoie trois élus rhodaniens qui avaient été à Sainte-Soline : le sénateur EELV Thomas Dossus, le co-président du groupe écologiste à la Métropole de Lyon Benjamin Badouard et le député LFI de Villeurbanne Gabriel Amard.
Ce dernier a fait depuis le début du mandat de la lutte contre le Lyon-Turin l’un de ses axes de bataille. Sur les réseaux sociaux, Gabriel Amard a souhaité "dénoncer un écocide inacceptable pour une deuxième ligne Lyon-Turin dont nous n’avons pas besoin. Il y a une ligne existante qui a été modernisée à hauteur d’un milliard d’euros ces 20 dernières années. Il y a 20 ans, on y faisait passer 130 trains par jour. Et aujourd’hui, comme par hasard, on n’en fait plus passer que 26. Vous voyez là qu’il y a une volonté politique de dégrader le fonctionnement. (…) Tous ceux qui vous racontent autre chose sont des balivernes et des tartuffes". (...)
A leurs côtés, il y avait également le maire de Grenoble Eric Piolle et la présidente du groupe des Verts à la Région Auvergne-Rhône-Alpes Fabienne Grébert.
Ce sont 2000 policiers et gendarmes qui sont mobilisés pour encadrer les manifestants tout le week-end. D’importants débordements sont survenus entre les activistes écologistes et les forces de l’ordre. (...)