
La manifestation de cet après-midi, à Paris, contre la LOPPSI 2 a, (enfin !) rassemblé des citoyens de tous horizons : Citoyens inquiets par un tel arsenal de loi sécuritaire qui au final amenuisent les libertés de chacun.
Certaines organisations comme le LDH, droit au logement, les collectifs de sans-papiers et notamment le neuvième « jamais fatigué », mais également des représentants de partis politique et quelques écharpes « républicaine », ainsi que de nombreux libertaires se sont réunis à l’Odéon et ont convergé aprés un tour devant le sénat à Châtelet retrouver la manifestations en soutiens au tunisiens et algériens.
Venus en nombre, les « gens du voyage » se sentent extrêmement préoccupés par l’envergure que recouvre cette loi de programmation pour la performance et la sécurité intérieure, qui pour eux : » sonne la fin de nombreuses libertés individuelles » et leur rappelle les mauvaises heures de la France, notamment avec l’article visant la constitution de milice citoyenne (article 37 quater). Par ailleurs, l’article 32terA menace directement leur habitats, puisqu’il permet au préfet, sans passer par un jugement, d’expulser en 48 heures tout habitats sans fondations ( pour des raisons aussi subjective que : trouble à la tranquillité et à la salubrité publique ) et ce contre l’avis même du propriétaire. Ces derniers sont directement visés : souvent propriétaire de leur terrain, faute d’avoir des emplacements libres, ils sont installés depuis longtemps dans des caravanes sur des terrains non-constructibles. Ainsi la LOPPSI créée les conditions qui permettent sous simple délation de se voir expulsé de chez-soi.
Mais un autre évènement récent inquiète les « gens du voyage » et ce sans même que la loi ne soit votée :
L’installation de compteurs électriques -compteurs dits « temporaires »pour des terrains non-constructibles, mais qui sont de fait la seule source d’électricité des « gens du voyage » comme de n’importe qui aujourd’hui- ne seront pas reconduits (...)