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Manif loi Travail : maux, cris et lacrymos à Bordeaux
Article mis en ligne le 13 mai 2016

« 49-3, on n’en veut pas ! » Plus de 2000 opposants l’ont scandé ce jeudi à Bordeaux. La manifestation n’a pas suivi le parcours prévu. Bouclant la rue Sainte-Catherine, la police a gazé et matraqué les manifestants. Quatre d’entre-eux ont passé la nuit au poste.

A nouveau, cette journée de mobilisation n’a pas pris le chemin prévu ce jeudi. D’ailleurs, le camion de la CGT Gironde n’en a pris aucun. Entouré de 200 personnes, à la mi-journée, il reste place de la Victoire et laisse partir un cortège où figure le gros des troupes cégétistes. La manifestation sauvage d’environ 2000 personnes est aussi garnie de membres de l’intersyndicale (Solidaires, FSU, Unef, Unl, Fidl). Mais surtout de jeunes qui font leur retour dans le mouvement : ceux-ci brillaient par leur absence durant les précédentes manifestations qui tombaient en pleines vacances.

« 49-3, on n’en veut pas ! », scandent les manifestants. Déni de démocratie et passage en force du gouvernement sont dénoncés au même titre que la loi Travail qui pour eux reste, cela va de soi, « ni amendable, ni négociable ». Le parcours initialement prévu (vers le Jardin Public) n’est pas tenu et un jeu du chat et de la souris débute porte de Bourgogne où le cortège tente de prendre le Pont de Pierre.

Bloqué par la police, une discussion se noue :

« Un bout de la police avec nous et la France change ! » lance un manifestant aux forces de l’ordre.

Echec. Le cortège prend le cours Victor-Hugo puis, fait rare, la rue Sainte-Catherine en direction de la Victoire. A nouveau, la police s’interpose. Mains levées, les manifestants ne s’arrêtent pas à ça : « On avance, non violence »… et ça marche. Sans heurt, la place est gagnée.
« Pétain reviens ! »

Nouvelle étape en vue : la gare. Nouveau blocage policiers, premiers gaz lacrymogènes et changement de slogan : « Rangez vos matraques ! » Le bon millier de personnes revient sur ses pas et s’arrête par la force rue Sainte-Catherine. (...)