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Malgré le gel des expulsions vers l’Iran, des préfectures françaises continuent de délivrer des OQTF aux Iraniens
#iran #MahsaAmini #IranRevolution #repression #OQTF
Article mis en ligne le 1er février 2023

Devant l’intensité de la répression en Iran, la France a gelé les expulsions de migrants en situation irrégulière vers ce pays. Pourtant la préfecture de police de Savoie a contacté le consulat d’Iran à Paris pour demander un laissez-passer consulaire, après avoir délivré une obligation de quitter le territoire français, à la mi-janvier, à une ressortissante iranienne ayant fui la répression du régime iranien.

"La course aux expulsions pousse les préfectures françaises à la limite de la violation des Droits de l’homme", commente Manon Fillonneau, chargée de plaidoyer migrations pour Amnesty International. Pour cette ONG de défense des droits humains contactée par InfoMigrants, de même que pour la Cimade qui défend les migrants, la préfecture de Savoie a mis en danger une opposante iranienne et sa famille, en prenant contact à la mi-janvier avec l’ambassade d’Iran à Paris pour demander un laissez-passer consulaire.

Cette ressortissante iranienne d’une trentaine d’année s’était vue délivrer une obligation de quitter le territoire français (OQTF) après avoir été arrêtée par la police aux frontières à l’aéroport de Chambéry le 15 janvier, alors qu’elle tentait de prendre un vol en direction de Londres, munie d’un faux passeport. Elle avait pourtant déclaré faire l’objet de menaces dans son pays, où la répression s’est amplifiée ces derniers mois contre les manifestants qui s’opposent au régime iranien. (...)

D’après le média français d’investigation, Médiapart, qui a pu s’entretenir avec l’avocat français et le conjoint de l’Iranienne arrêtée à Chambéry, la trentenaire était en danger en Iran. Elle a échappé de peu à une arrestation de la police iranienne au lendemain d’une manifestation durant laquelle elle a été molestée. Son frère et sa sœur n’ont pas eu cette chance et ont été incarcérés. (...)