
La nette victoire des indépendantistes catalans lors du scrutin régional de dimanche est une nouvelle étape de l’inexorable désintégration de l’Union européenne.
La liste indépendantiste catalane, Junts pel si (Ensemble pour le oui, 63 élus) du président catalan sortant Artur Mas disposera de la majorité absolue au Parlement régional avec le soutien de l’autre liste indépendantiste de la CUP (extrême gauche, 10 élus). Date prévue de l’émancipation catalane hors du giron espagnol : 2017 au plus tard.
Au-delà du problème intérieur espagnol, ce sont bien les fondations de l’institution européenne qui sont impitoyablement rongées. Car la Catalogne n’est pas la seule région européenne à être saisie par des envies de dissidence. Fort de son succès lors des dernières législatives britanniques (56 sièges sur 59), le Parti nationaliste écossais (SNP) envisage d’ores et déjà un second référendum sur la question pour fin 2016.
Et pour ne rien arranger aux affaires des européistes pathologiques, le président du gouvernement du Pays basque, Iñigo Urkullu, vient de réclamer à son tour une « consultation légale » sur l’avenir de la « nation » basque en Espagne.
Parallèlement, on assiste au sein de l’UE à la montée en puissance de forces et de leaders politiques hors cadre (Syriza, Podemos, Jeremy Corbyn...).
Le signe d’un agacement populaire grandissant (...)
les ultimes défenseurs du vieil appareil néolibéral ont une sacré épine dans le pied : la désintégration économique et financière que plus un Mario Draghi à la BCE, plus une statistique trafiquée du chômage, plus une facétie d’un Emmanuel Macron, plus une déclaration imbécile du président-pédalo ne sauraient faire oublier. L’avis de fortes perturbations à déferler sur l’Europe atteint largement son niveau d’alerte rouge critique.