Le 18 octobre le Sénat a voté la ratification de l’accord franco-italien sur le Lyon-Turin.
Contrairement à l’Assemblée Nationale où il a été comptabilisé 511 abstentions, 57 votes pour et 9 contre pour une vingtaine de présents en séance, le résultat soviétique du Sénat pour une quinzaine de présents en séance est de 334 pour et 13 contre.
La méthode d’instruction des « rapporteurs » de ce dossier, ardents militants du Lyon-Turin, n’a rien à envier au vote des sénateurs. Ils n’ont pas daigné auditionner les opposants à ce projet :
- ni Monsieur ESSIG (ancien Président de la SNCF) ni Monsieur DUPORT (ancien Président de RFF) tous deux opposés à ce projet,
- http://lyonturin.eu/documents/docs/Les%20echos%20ESSIG%20DUPORT.pdf
- ni la Chambre Régionale d’Agriculture de Rhône Alpes (qui rassemble les 7 chambres d’agriculture) qui a voté le rejet du projet Lyon Turin à l’unanimité moins deux abstentions,
- ni la Chambre d’Agriculture des Savoie,
- ni France Nature Environnement qui a déposé un recours contre la déclaration d’utilité publique du Lyon Turin,
- ni la FDSEA, ni la Confédération Paysanne, ni la Coordination Rurale, ni le Mouvement de Jeunes Agriculteurs, bref le monde agricole unanime qui a donné mandat pour le recours contre la déclaration d’utilité publique,
- ni les maires des Communes qui ont déposé un recours contre la déclaration d’utilité publique,
- ni les opposants, qui sont près d’un millier à avoir déposé un recours contre la déclaration d’utilité publique, à avoir donné un mandat d’agir en justice et payé pour,
- ni les 27 conseillers régionaux Rhône Alpes qui ont fait de même,
A l’heure où le gouvernement accentue la pression fiscale, un engagement de dépense de près de 30 milliards, l’atteinte au foncier agricole pour 1.500 ha, le tarissement de l’eau dans les Alpes ... sont inacceptables.
La ligne existante qui a fait l’objet de lourds travaux de près d’un milliard, pour doubler sa capacité par les agrandissements des tunnels, les remplacements des ponts rails... n’est utilisée qu’à moins de 20 % de sa capacité et les trafics actuels sont inférieurs à ceux de 1988 et en baisse depuis 1994.
Pourtant, les quelques partisans de ce projet n’hésitent pas à mentir et énoncer des contrevérités pour l’engagement des deniers publics, sans toutefois prendre le risque d’engager leurs propres deniers !
Le recours de l’ensemble du monde agricole, associatif, environnemental et citoyen contre la déclaration d’utilité publique démontre les irrégularités graves de l’enquête préalable.
Les opposants au projet Lyon-Turin ne se résigneront pas à des méthodes qui bafouent le débat public et l’équilibre démocratique.
Ils continueront à démontrer les contrevérités, mensonges et collusions de ce dossier.
Ils poursuivent chaque jour leur combat pour l’utilisation de la ligne existante, contre l’absence de politique de transport des marchandises sur le rail, contre la gabegie des deniers publics, l’augmentation du déficit public sans intérêt général. (...)