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Univers-Nature
Loup : 21 ans de colonisation, mais une cohabitation toujours difficile
Article mis en ligne le 6 juillet 2013
dernière modification le 3 juillet 2013

Depuis son retour en France, en 1992, le loup n’a cessé de coloniser de nouveaux territoires pour accompagner la croissance de sa population. On considère ainsi aujourd’hui la présence de quelque 250 individus.

Si l’essentiel de cette population se trouve dans les Alpes du Sud et centrales, le loup a démontré son aptitude à coloniser de nouveaux espaces. Issu de la souche italienne, à l’origine de son retour en France, il est en effet également présent en permanence dans les Alpes du Nord et le Jura, sans oublier, via quelques individus, dans le Massif Central, les Pyrénées et, plus récemment les Vosges.

Malgré un caractère craintif et discret, le loup ne peut revendiquer une progression discrète. Les éleveurs sont souvent les premiers à dénoncer sa présence en enregistrant des attaques sur leurs troupeaux.

Face à cette situation, la France apparaît plutôt volontaire et ne rechigne pas à mettre la main au portefeuille (environ 10 millions d’euros l’année passée). Les prédations sont indemnisées avec des primes aux animaux perdus et au stress du troupeau (avortements, etc.), des aides pour la protection (chiens type Patou, clôtures électrifiées, etc.), plus un suivi efficace du prédateur sur le terrain.

Vu de Paris, on serait tenté de penser que tout va pour le mieux, or il n’en est rien. En France, le loup est un animal protégé mais la gestion actuelle fait la part belle aux tirs (jusqu’à 24 individus tirés sur la saison actuelle). Or ces tirs, non sélectifs, peuvent déstabiliser une meute établie et conduire à sa désorganisation, voire son éclatement, avec les conséquences que l’on peut imaginer en terme de prédation. (...)

il convient de souligner la tenue d’un colloque, certes d’origine privée, mais réunissant enfin naturalistes, protecteurs, éleveurs vosgiens et représentants de l’Etat, ce dernier dimanche, au parc animalier de Sainte-Croix (1). Avec pour thème « Quel avenir pour le loup et le lynx dans les Vosges« , le ton était donné aux abords du parc avec le déploiement de plusieurs banderoles très significatives quant à l’hostilité des éleveurs locaux face aux loups. Néanmoins, passé cette introduction, le colloque s’est tenu en bonne intelligence, dans l’écoute et le respect de chacun. Il a permis de transmettre nombre de données et retours d’expériences, tout en fournissant aux éleveurs une tribune pour exprimer leur mal-être, l’inquiétude sur leur devenir … (...)