
Dans son excellent blog S.I.Lex, Calimaq discute la nouvelle loi, relative à l’exploitation numérique des livres indisponibles du XXe siècle, du point de vue des bibliothèques. Il montre que, à l’évidence, les prétendues mesures en faveur des bibliothèques sont vides de tout contenu réel.
Pour ajouter à ses arguments, s’il en fallait encore, il faut noter que ces mesures ne concernent que les fonds propres des bibliothèques (fonds culturels s’entend, même si la loi et le ministère de la Culture s’intéressent plus aux aspects pécuniaires). Or les éditeurs ont aussi prévu de limiter ces fonds en ne commercialisant que l’accès aux œuvres, et non une copie des œuvres, afin d’éviter à l’avenir toute croissance de ces fonds. C’est explicitement prévu dans la section A de l’accord-cadre, dont le contenu était resté secret.
Apparemment découragé par la domination croissante d’une vision purement mercantile de la culture, Calimaq en vient à douter du droit d’auteur, comme le feront nombre de citoyens devant les abus répétés des intermédiaires des filières culturelles (...)