
Après une journée des Droits de la Femme hier, voici une nouvelle journée qui fera date en 2016, il s’agit bien entendu de ce mercredi "noir" annoncé contre une réforme du Code du Travail visant à précarisé, s’il le fallait encore, les salariés français. Ce mercredi 9 mars, je ne serais pas dans la rue, mon calendrier de chef d’entreprise ne me le permet pas, mais je suis avec vous par ce billet !
En 2012, comme la majorité des Français, j’ai donné mon "vote de confiance" à Mr François Hollande pour qu’enfin, depuis 20 ans, l’équité sociale, les avancées structurelles d’un mieux vivre ensemble et les fondations d’une économie solidaire, écologique et anti-spéculative puisse voir le jour.
Malheureusement, après 4 ans de mandat, force est de constater que mes espoirs, comme ceux de la majorité des votants de 2012, plus encore qu’être douché, ont été réduits à néant par des projets de loi, au mieux, incompréhensible, au pire, soutenant un désordre social annoncé. Ce projet de Loi Travail de la ministre El Khomri en est un parfait exemple et clairement, celui de trop. (...)
Lorsque l’on regarde de plus près, les facilités de licenciements indiquées également dans ce projet de Loi Travail, nous pouvons aisément penser que ces « accords » seront en réalité soumis, plus que choisis…
En choisissant cette communication « sociale », l’avant-projet de loi présenté par la ministre El Khomri décide de mentir sciemment à l’ensemble des salariés et de nier, volontairement, les réalités qui imputeront demain le quotidien de chaque salarié d’une entreprise.
Le CDI n’existe plus, bienvenue dans le monde du salariat éjectable !
En annihilant purement et simplement les dommages et intérêts liés à des licenciements abusifs, ce projet de Loi Travail vise à anéantir le rôle du CDI qui est d’assurer une stabilité pour le salarié afin de lui permettre d’ouvrir des perspectives dans sa vie quotidienne (famille, accès à la propriété, préparation de vacances, préparation de voyages autour du monde, construction de projet entreprenariale…), ce rôle est ici totalement bafoué. (...)
moi, dirigeant de TPE, je ne veux pas de salariés soldés, je souhaite des salariés heureux et animé par le projet commun de mon entreprise, de mes valeurs et des leurs.
Avec ce type d’actions « coup de poing » et surtout « pansement », le gouvernement affiche la couleur : « Nous souhaitons une inversion rapide, bien que fictive, de la courbe du chômage en vue des élections de 2017 qui approche à grands pas. »
Lorsque l’on met en place des opérations « exceptionnelles » de ce type, on prouve que l’on n’a aucune vision à moyen et long terme, que l’on est encore et toujours dans la politique de chiffre et pas de l’Homme.
Moi, dirigeant d’entreprise, je souhaiterais :
Une juste répartition des bénéfices entre actionnaires, dirigeants et salariés, régit par une loi
L’argent, c’est indéniable, est le nerf de la guerre. Si l’on aime son métier, on aime également son virement à la fin (ou au début) du mois et sa fiche de paye qui va avec. Néanmoins, le temps du labeur doit se terminer et celui du bonheur doit pouvoir exister.
En 2016, plus que jamais, le salarié doit être un acteur central de la vie d’une entreprise et il doit pouvoir être entendu sur les axes économiques et sociaux de sa boite afin de se sentir, à raison, appartenir à elle.
Cela passe entre autre par des concertations collégiales entre l’axe dirigeant et l’axe salarié concernant le bien-être au travail :
· Aménagement des horaires de travail pour faciliter la vie de famille dans le rythme d’une journée de travail
· Plage horaire de développement personnel et de détente au sein de l’entreprise par des intervenants extérieurs
· Organisation des plans de travail pour le bien être du corps (ergonomie)
· Repas collectif, zone de jeux et de confort
· …
Par des concertations collégiales sur l’esprit de l’entreprise
Discussion ensemble de l’esprit de la marque/entreprise et de l’éthique.
Ecoute des deux parties sur la mise en place d’un nouveau produit ou d’un nouveau service
…
Et enfin, des concertations collégiales l’aspect économique et financier de l’entreprise
Intéressement financier au bénéfice avec une répartition égalitaire entre les salariés.
Accord sur la répartition de ce bénéfice (formation, prime, investissement, recrutement)
Discussion sur l’ouverture du capital à d’éventuels investisseurs et actionnaires qui doivent être validé par le corps salarié.
Voici quelques pistes qui pourraient être évoqué dans une éventuelle Loi Travail, celles qui ferait réellement cohabiter les dirigeants avec les salariés. Mais n’est-ce pas ici le portrait du dialogue social annoncé ? Non ! Car si les salariés ont des droits et des devoirs, il en va de même pour les dirigeants qui sont plus que jamais garant de la bonne marche de leur entreprise, une marche qui fleure bon le vivre ensemble (...)