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Lire d’abord, payer ensuite : le modèle Total Boox s’installe
Article mis en ligne le 27 janvier 2013
dernière modification le 23 janvier 2013

Depuis quelques semaines, une plateforme de commercialisation de livres numériques, conçue en Israël, attire l’attention. Son modèle économique ne réinvente pas la roue, mais adapte assez bien une idée simple : d’abord, permettre de lire. Ensuite, proposer de payer pour sa lecture. Une librairie en ligne inédite, mais particulièrement intéressante.

Total Boox ne permet pas la lecture complète des oeuvres : on ne peut pas non plus tout révolutionner d’un coup. En revanche, il est possible de consulter des extraits, de se procurer des pages spécifiques ou des chapitres entiers, sans avoir à acheter le livre dans son intégralité. Le projet n’est pas neuf, faut-il le rappeler : cela fait des années qu’Amazon a mis en place un outil de vente de livres au chapitre, et d’autres acteurs se sont lancés dans ce concept.

Pourtant, Yoav Lorch, l’entrepreneur israélien à l’origine du projet Total Boox, a lancé avec une certaine confiance le projet en phase bêta. L’inscription s’effectue depuis une application Android, avec un crédit immédiat de 2 $ de lecture - la version iOs sortira mi-février. Il est ensuite possible de lire un ebook du catalogue, parmi 10.000 titres aujourd’hui disponibles. La constitution du catalogue prend du temps, mais les discussions avec les acteurs sont en cours, assure Yoav Lorch.

Lorsque le livre numérique est téléchargé, un compteur se met en route : une fois passé six secondes sur la page, le crédit global sera débité d’un montant X, à savoir 10 cents. Ainsi, 10 pages valent donc 1 $. Et pas besoin de se tracasser : on peut feuilleter l’intégralité de l’ouvrage, pour chercher précisément un passage, une section, ou un chapitre : le débit n’intervient qu’à compter du moment où l’on a dépassé les fameuses 6 secondes.

Consommateur, éditeur et service...

Un outil de vente moins contraignant assure l’entrepreneur, et surtout, moins limité que la découverte d’un premier chapitre. Pour le consommateur, l’intérêt est évident, et pour l’éditeur, le modèle économique présente plusieurs atouts. (...)