
Durant ces dernières semaines, de gigantesques feux ont fait rage dans la partie occidentale de la Russie, touchée depuis début juillet par une canicule sans précédent. Les incendies ont tué au moins 54 personnes et ravagé une superficie de 190 400 hectares, menaçant des installations stratégiques. Les pires inondations depuis 80 ans au Pakistan ont tué plus de 1600 personnes et laissé 2 millions de sans abris. Près de 1500 personnes sont mortes dans des glissements de terrain et des inondations en Chine. Il ne s’agit pas là de dresser un tableau apocalyptique, mais de prendre un peu de recul par rapport à cette actualité.
Si l’on ne peut, objectivement, attribuer chaque événement individuellement au dérèglement climatique, l’accumulation de catastrophes naturelles en si peu de temps s’inscrit en cohérence avec les prévisions des climatologues du GIEC....
...La probabilité de certains événements extrêmes comme les canicules et les sécheresses semble déjà avoir augmenté, même s’il est impossible de dire qu’un événement donné est « causé » par le changement climatique. C’est ce à quoi va ressembler notre monde si nous ne faisons rien pour enrayer le phénomène, des événements climatiques toujours plus fréquents et plus intenses. La nature nous dit qu’il est temps d’agir, qu’il est urgent de se défaire de notre dépendance aux énergies fossiles et d’offrir aux générations à venir un futur vert et prospère....
...En parallèle, le feu menace aussi directement de nombreux sites nucléaires, ce qui repose clairement la question de la vulnérabilité du nucléaire aux catastrophes climatiques....
...S’il est trop tard pour empêcher un changement climatique minimal, il est encore temps d’agir pour éviter un réchauffement de forte ampleur....