Depuis plus de 6 ans, les habitants de la bande de Gaza survivent sous un blocus inhumain, imposé par Israël, en violation flagrante de la Quatrième Convention de Genève et condamné par l’ONU. Les bombardements contre les maisons et les équipements civils sont toujours aussi fréquents. C’est en raison de ce blocus, des bombardements et du débordement de retenues d’eau situées en territoire israélien (qui en temps normal assèchent les cours d’eau qui traversent Gaza) que les inondations de ces derniers jours à Gaza ont été si catastrophiques.
Intolérable punition collective, ce blocus ruine l’économie de Gaza.
Les habitants de Gaza ont subi les attaques meurtrières de l’armée israélienne en 2008-2009 et en 2012. Depuis les agressions israéliennes continuent sans cesse comme en cette fin d’année 2013 : bombardements aériens, tirs de la marine contre les pêcheurs, tirs contre les paysans, incursions armées terrestres, assassinats ciblés. Un an après le cessez-le-feu de novembre 2012, la situation des habitants de la Bande de Gaza, déjà grave, s’est particulièrement dégradée, après la destruction des tunnels par l’Egypte :
-les entrées de carburant ont considérablement diminué ;
-la centrale électrique ne fournit que quelques heures d’électricité par jour ;
-les services hospitaliers sont sévèrement atteints ;
-faute d’énergie pour le pompage, les eaux usées ne sont plus traitées, les égouts se déversent dans
les rues inondées par des eaux fétides ;
-l’eau, trop salée et polluée, est impropre à la consommation à 95%, avec une perspective de destruction irréversible, à court terme, de la nappe phréatique ;
-la quantité de denrées alimentaires reste insuffisante : 1,7 million de personnes (sur 370 km2) sont condamnées à la misère (70 % de la population dépend de l’aide humanitaire, le taux de chômage est de près de 33%)
L’UNRWA (organisme de l’ONU pour les réfugiés palestiniens), faute de moyens financiers, ne peut plus faire face aux besoins des réfugiés palestiniens qui constituent les 2/3 de la population de la bande de Gaza. Les constructions ou reconstructions d’écoles ont dû être stoppées en raison du manque de matériaux de construction. Le commissaire de l’UNRWA a récemment déclaré que « Gaza est en train de devenir inhabitable. Devant cette situation catastrophique, il est urgent de lever le blocus de Gaza. »
Nous demandons au gouvernement français et à l’Union Européenne, qui ont condamné le blocus, de mettre leurs actes en conformité avec leurs paroles.
Nous demandons au gouvernement français d’intervenir auprès de l’Egypte pour que le terminal de Rafah soit largement rouvert aux personnes et aussi aux biens. Nous demandons au gouvernement français d’intervenir auprès d’Israël pour que le blocus de Gaza soit levé, sous peine de sanctions, et pour qu’un plan d’urgence soit adopté pour l’eau.
Les habitants de Gaza souhaitent pouvoir vivre de leur travail ce qui leur est interdit par ce blocus illégal.
Au nom de quoi l’état d’Israël aurait-il le droit de mettre tout un peuple en prison ?
Ce dont ont besoin avant tout les Palestiniens c’est d’un soutien politique de la part des gouvernements afin de faire respecter le droit international.