
ITER, c’est la promesse du "Soleil en éprouvette" : la maîtrise de la fusion nucléaire qui a lieu sur notre Soleil dans une enceinte sécurisée, sur le site de Cadarache(1), Bouches-du-Rhône, en France. Cette expérimentation internationale, qui est en cours de construction promet de régler le problème de la pénurie énergétique de l’humanité en disposant d’une énergie illimitée et "propre".
(...) Pourtant, le Réseau Sortir du Nucléaire relaie une lettre (de 32 pages), rédigée par des scientifiques de haut rang, qui pose un certain nombre de questions essentielles sur cette expérimentation de 15 milliards d’euros. Ces interrogations, qui portent principalement sur les failles scientifiques et techniques du projet mériteraient des réponses. En effet, ITER "n’a jamais fait l’objet d’un débat au sein de la communauté scientifique internationale". (...)
En l’état actuel des connaissances portées au public, ITER présenterait des risques sérieux (résistance des matériaux, fragilité de l’aimant supraconducteur, dangerosité des composés utilisés en cas d’incendie...)... Aucune réponse sur ces éléments d’inquiétude n’a été fournie par ITER Organization.
De plus, la lettre présente un éventail de solutions, basées notamment sur les énergies renouvelables, à l’échelle des besoins de la planète et remet en avant les économies d’énergie en jouant notamment sur les pertes de rendement très importantes sur le réseau électrique français. Pour eux, le leitmotiv "le nucléaire ou l’éclairage à la bougie" surexploité par les pro-nucléaires est tout simplement un "mensonge".
A ce titre, les scientifiques proposent de s’inspirer des possibilités, existant depuis longtemps (1926), du transport de courant électrique sur des milliers de kilomètres, en continu haute tension (3% de pertes par mille kilomètres). (...)