
N’obtenant aucune réponse à nos demandes de rendez-vous avec les deux derniers Préfets de la Loire, nous sommes réduits à nous adresser à eux et au Gouvernement dans une lettre ouverte signée par les Ligériens.
Nous demandons qu’une concertation, digne de notre démocratie, s’engage pour reconsidérer concrètement les conditions d’accueil.
Nous soussignés, citoyens ligériens, nous adressons ensemble au gouvernement et à son représentant dans notre département, pour exprimer publiquement notre désaccord avec les conditions actuelles d’accueil des personnes (familles, adultes ou jeunes isolés) d’origine étrangère qui ont fui leur pays et espèrent l’hospitalité en France.
Ces conditions, fondées sur le principe « Ils ’ont pas vocation à rester ici », sont contraires à la dignité humaine et privent la majorité de ces personnes de droits fondamentaux comme l’hébergement, le logement, le travail et parfois la scolarisation. Elles débouchent sur une détresse inacceptable au pays des Droits de l’Homme et de la Fraternité. Accepter une telle exclusion de quelques-uns dans notre société, c’est la porte ouverte à d’autres exclusions qui mettront encore plus en péril le vivre ensemble dans la diversité.
Nous ne disons pas que la question de cet accueil est simple, mais nous considérons qu’il faut sortir de l’obsession de la défiance et du contrôle pour tendre à une vraie protection dans la confiance.
Les capacités d’intégration de ces personnes, jusqu’à faire parfois la une de l’actualité comme le jeune apprenti de Roanne reçu au Sénat, sont une chance pour notre société et non pas un danger.
Aussi, nous demandons qu’une concertation, digne de notre démocratie, s’engage pour reconsidérer concrètement ces conditions d’accueil ; nous vous demandons, Monsieur le Préfet, d’en prendre l’initiative et la responsabilité.