
Reporté puis déserté. Comme souvent lorsqu’il doit aborder des sujets qui fâchent, le comité technique paritaire ministériel (CTPM) chargé mardi 21 décembre d’examiner la répartition par académie des 16.000 suppressions de postes annoncées dans le budget 2011 a été largement boudé par les organisations syndicales. Ces dernières avaient déjà provoqué son report le 17 décembre en le boycottant.
Mardi, l’Unsa-Education a refusé de siéger pour dénoncer les conditions de préparation" de la rentrée scolaire 2011.
"Les suppressions de postes qui ne cessent de s’accumuler sont destructrices pour notre système éducatif. Alors qu’il est à la dérive, notamment pour les élèves les plus fragiles, comme vient de le démonter la récente enquête PISA, le gouvernement s’entête à poursuivre sa politique dogmatique de destruction de l’emploi public, dégradant aussi les conditions de travail des personnels", estime le syndicat Unsa-Education.
Le Sgen-CFDT et la FSU ont eux siégé puis quitté la séance, condamnant un "simulacre de concertation". (...)
Ces coups de rabot passent d’autant plus mal que l’enseignement privé sous contrat, déjà favorisé par une moindre proportion de suppressions de postes (1.633 suppressions de postes programmées en 2011 au lieu de 3.200 logiquement dues) a, lui, obtenu une rallonge de 4 millions d’euros, soit 250 postes (100 équivalents temps plein) grâce au vote de l’amendement du sénateur UMP Jean-Claude Carle au projet de budget 2011. (...)
A partir de janvier, l’astuce de la suppression de l’année de stage pour les enseignants débutants n’ayant pu jouer qu’en 2010, les recteurs vont donc devoir chercher où et comment ils vont pouvoir supprimer 8.967 postes dans le primaire (qui intègrent en fait la résorption de 5.600 "surnombres") et 4.800 postes dans le secondaire. (...)
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