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Reuters
Les supermarchés britanniques menacent de boycotter le Brésil si le projet de loi forestière est adopté.
Traduction google
Article mis en ligne le 21 mai 2020

Les supermarchés britanniques ont averti le Brésil qu’ils pourraient avoir à boycotter ses produits si les législateurs y adoptaient une loi litigieuse qui pourrait permettre une destruction plus rapide de la forêt amazonienne.

Sainsbury’s, Tesco, Morrisons et Marks & Spencer étaient parmi plus de 40 entreprises à signer une lettre ouverte exhortant le législateur national brésilien à rejeter le projet de loi, soutenu par le président Jair Bolsonaro.

La lettre indiquait que la loi encouragerait "l’accaparement des terres et une déforestation généralisée" qui mettraient en danger la survie de l’Amazonie, les objectifs de l’Accord de Paris de 2015 sur le changement climatique et les droits des communautés autochtones.

"Nous pensons que cela mettrait également en péril la capacité d’organisations comme la nôtre à continuer de s’approvisionner auprès du Brésil à l’avenir", indique la lettre.

Le président de la chambre basse du Brésil, Rodrigo Maia, a déclaré plus tôt qu’il présenterait mercredi le projet de loi au Congrès pour un vote potentiel.

Les colons de l’Amazonie brésilienne revendiquent depuis des décennies des terres publiques sans sanction officielle du gouvernement, défrichant souvent des forêts pour cultiver des cultures d’exportation telles que le soja ou élever du bétail.

La proposition soumise au Congrès - connue sous le nom de "régularisation des terres" par le lobby de l’agriculture et de "loi sur la spéculation foncière" par les écologistes - permettra à ceux qui se sont installés sur des terres publiques historiquement d’obtenir des actes pour leurs propriétés, dans certaines circonstances.

Les partisans du projet de loi affirment que l’attribution légale d’un titre à la terre est une étape essentielle pour obliger les propriétaires à se conformer aux lois environnementales pour limiter la déforestation en Amazonie.

Les écologistes disent que le projet de loi récompenserait efficacement les spéculateurs fonciers pour la déforestation illégale massive effectuée dans le passé, tout en ouvrant les vannes à un nouveau défrichage et à la colonisation des terres forestières publiques.