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IRIN - nouvelles et analyses humanitaires
Les pays des Balkans imposent « une ségrégation nationale » à leurs frontières
Article mis en ligne le 20 novembre 2015

Au moins trois pays de la route des Balkans - la principale voie empruntée par les migrants et les réfugiés qui tentent de rejoindre le nord de l’Europe depuis la Grèce - ont pris la décision soudaine d’introduire des contrôles frontaliers, autorisant uniquement l’entrée de ressortissants de certaines nationalités sur leur territoire.

A Idomeni, village grec situé à la frontière avec la Macédoine, l’entrée est désormais refusée aux ressortissants de pays comme le Pakistan, le Soudan, le Sri Lanka, le Marco, le Liberia et la République démocratique du Congo (RDC). La Serbie, quant à elle, accepte uniquement les réfugiés qui viennent de trois pays - la Syrie, l’Afghanistan et l’Irak – et qui sont munis de papiers d’identité, soit d’un passeport ou de documents d’enregistrement délivrés par la Grèce.

Les autorités croates autorisent uniquement l’entrée de Syriens, d’Afghans, d’Irakiens et de Palestiniens depuis la Serbie.

Melita Sunjic, porte-parole de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a dit que l’introduction de nouveaux contrôles frontaliers créait de la confusion sur le terrain et que le HCR n’avait pas été averti des changements et ne savait pas s’ils revêtaient un caractère temporaire ou permanent.

« Nous pensons que les individus qui sont bloqués devraient avoir accès aux procédures d’asile dans le pays dans lequel ils se trouvent », a-t-elle dit à IRIN. « Tous ces pays sont signataires de la Convention (sur les réfugiés) de 1951 et ont leurs propres lois sur les réfugiés ».

« Nous n’acceptons pas l’idée que parce qu’un individu vient de tel pays, il ne peut pas être un réfugié. On devrait leur donner la possibilité de déposer une demande d’asile ». (...)