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Les opposants au gaz de schiste en Algérie ne doivent pas être réprimés
Article mis en ligne le 2 mars 2015

Dans le sud de l’Algérie, à In Salah, un mouvement citoyen se développe depuis un mois contre l’exploration du gaz de schiste. Celle-ci est lancée par des compagnies étrangères avec le soutien du gouvernement algérien. Une répression violente est engagée.

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Ecologie
Les opposants au gaz de schiste en Algérie ne doivent pas être réprimés

Collectifs non aux pétrole et gaz de schiste et de houille

lundi 2 mars 2015

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Dans le sud de l’Algérie, à In Salah, un mouvement citoyen se développe depuis un mois contre l’exploration du gaz de schiste. Celle-ci est lancée par des compagnies étrangères avec le soutien du gouvernement algérien. Une répression violente est engagée.

Dans le sud algérien la population d’In Salah s’oppose depuis deux mois à la fracturation hydraulique.

Samedi 28 février 2015, craignant que la compagnie Halliburton ne procède à une fracturation hydraulique à la suite du forage effectué pour le compte de Sonatrach ces dernières semaines sur le deuxième puits d’exploration d’Ahnet (AHT-2), le mouvement citoyen d’In Salah a poursuivi sa mobilisation en se rendant à la base de vie de la compagnie américaine pour manifester son opposition. (...)

En réaction à ce mouvement de protestation, les unités anti-émeutes de la gendarmerie ont réprimé violemment, faisant des blessés tout en procédant à plusieurs arrestations. Cette répression s’est poursuivie jusqu’au centre ville d’In Salah par le saccage de la Place de la Résistance, lieu symbolique du mouvement citoyen qui a démarré le 31 décembre 2014. Dimanche, dès les premières heures, des participants à cette manifestation citoyenne ont été blessés au cours d’affrontements violents.

Les collectifs français opposés aux gaz et pétrole de schiste et au gaz de houille condamnent vivement ces violences exercées à l’encontre de la population d’In Salah qui a cherché légitimement et pacifiquement à se préserver des conséquences sanitaires et environnementales de telles expérimentations.

Nous dénonçons ce passage en force au moment même où la société civile d’In Salah a tenté de renouer le dialogue avec les autorités en adressant la semaine dernière au chef de l’Etat une demande de moratoire sur le gaz de schiste cosignée par des experts algériens en énergie, démarche qui est restée sans réponse. (...)

Nous refusons qu’en Algérie et ailleurs, les gouvernements soutiennent les compagnies pétrolières et gazières nationales ou internationales, publiques ou privées, pour imposer leurs choix au détriment de l’intérêt des populations et détruire leurs territoires.

Les collectifs français expriment toute leur solidarité avec les citoyens d’In-Salah et leur détermination sans faille à mettre un terme définitif à ces expérimentations.