Une équipe de chercheurs a quantifié la chaleur absorbée par l’océan mondial entre 1960 et 2015, en parvenant à harmoniser les résultats de mesures effectuées avec des méthodes différentes. Leurs résultats montrent que le réchauffement est plus élevé que prévu de 13 %, et qu’il s’accélère.
(...) l’océan mondial, qui absorbe 93 % de l’excès de chaleur dû au changement climatique, conserve la mémoire récente du réchauffement. Comprendre la répartition des températures sur tout le Globe, leur évolution et les échanges avec l’atmosphère est crucial pour prédire les conséquences dans le futur. (...)
« L’un des principaux résultats montre que nous sommes en train de chauffer 13 % plus vite qu’on ne le pensait précédemment, rapporte le professeur. Et il s’accélère ». En effet, en 1992, « le taux de réchauffement était presque deux fois plus important que celui de 1960 ». De pus, depuis 1990, l’élévation des températures des océans ne concerne plus seulement les eaux en surface mais aussi celles jusqu’à une profondeur de 700 m. (...)
Depuis 2005, il est devenu aisé de suivre l’évolution des températures des océans de la surface jusqu’à 2.000 m de profondeur grâce au réseau de balises flottantes Argo. Elles sont près de 3.500 à collecter régulièrement des données, transmises ensuite par satellite. (...)
Les chercheurs ont pu constater que le réchauffement observé des eaux corrobore les prédictions des modèles climatiques. En outre, il ressort de leurs résultats que les océans du sud ont été les premiers à réagir, puis furent suivis plus récemment par l’Atlantique et l’océan Indien.
Les auteurs rappellent les liens des océans avec la météo et le climat. Des températures plus élevées, cela signifie davantage de tempêtes, de typhons et d’ouragans... (...)