
Sur les 500 milliards d’euros du Mécanisme européen de stabilité (MES), 60 milliards d’euros seront consacrés à la recapitalisation directe des banques. Ce montant pourra être révisé par le conseil des gouverneurs du MES si cela est « jugé nécessaire », a précisé M. Dijsselbloem.
En réalité, le MES n’a pas les 500 milliards d’euros dont parle l’article ci-dessus.
En réalité, ces 500 milliards d’euros n’existent pas.
En réalité, le MES disposera de près de 80 milliards d’euros de capitaux propres, dont 27,1 % sont financés par l’Allemagne et 20,4 % par la France. Et ensuite, grâce aux fonds qu’il pourra lever sur les marchés, sa capacité de prêts s’élèvera EN THÉORIE à 500 milliards d’euros en 2014.
Je rappelle les sommes que vont payer les Etats européens surendettés pour doter le MES du capital :
capital du MES : 80 milliards d’euros ;
sur ces 80 milliards d’euros, l’Allemagne va devoir payer 21,717 milliards d’euros ;
l’Italie va devoir payer 14,330 milliards d’euros ;
l’Espagne va devoir payer 9,522 milliards d’euros ;
etc.
Les États européens surendettés vont emprunter des milliards d’euros sur les marchés, et avec cet argent ils vont ensuite doter le MES de 80 milliards d’euros de capital !
Étape suivante : le MES va emprunter sur les marchés des sommes pouvant atteindre EN THÉORIE 500 milliards d’euros. Ensuite, le MES pourra prêter ces sommes aux banques en difficulté.
La phrase qui tue :
« Si besoin est, les États devront aussi mettre au pot avec une contribution pouvant aller jusqu’à 20% de la somme injectée dans les banques pendant les deux premières années du plan d’aide. Ce ratio sera ensuite ramené à 10%. »
Et enfin, le bouquet final, si les banques aidées ne peuvent pas rembourser les prêts accordés par le MES, la France s’est engagée à garantir 142,701 milliards d’euros !
La zone euro, c’est un suicide collectif.