
L’université de Wisconsin-Madison, et plus précisément son centre destiné aux livres pour enfants, révèle dans un rapport quelques tendances de cette catégorie de l’édition, qui reste également l’une des plus lucratives. D’après leurs données, la représentation des diversités serait catastrophique, avec très peu de place laissée aux ethnies et sexes autres que ceux du garçon blanc, caucasien jusqu’au bout des dents de lait.
Le résultat le plus frappant concerne probablement la représentation des enfants Latinos : seuls 3 % des ouvrages publiés font apparaître des personnages appartenant à cette ethnie, ou sont écrits par un Latino, alors que près d’un quart des enfants scolarisés aux États-Unis sont Latinos. Alors, certes, l’enfant doit apprendre la différence en s’identifiant à des personnages qui ne lui ressemblent pas forcément, mais quelques attaches, pour commencer, seraient les bienvenues.
D’autant plus que le type caucasien semble toujours dominant dans la plupart des publications : sur les 5000 livres jeunesse et Young Adults publiés en 2012, 3,3 % font intervenir un Afro-Américain, 2,1 % des Asiatiques, 1,5 % des Latinos, 0,6 % des Amérindiens.
Mais l’ethnie et la nationalité ne sont pas les seules caractéristiques invariables au sein des livres pour enfants. Toujours selon le même rapport :
- 57 % des livres pour enfants publiés chaque année ont un personnage principal masculin, 31 % féminin.
- Dans les livres pour enfants avec des animaux, 100 % d’entre eux comportent des mâles, 33 % seulement des femelles.
- Le volume approximatif des livres pour enfants comportant un nom masculin dans le titre est 36,5 %, contre 17,5 % pour les noms féminins. (...)