
La société humanitaire anglaise Oxfam a été pointée du doigt par le dernier rapport d’un comité composé de membres du Parlement . Motif invoqué : l’organisation bénéficierait d’importantes réductions d’impôts, bien que possédant plus de librairies que la grande firme anglaise Waterstones...
Le principe est simple : proposer des livres allant du plus simple au plus prestigieux à des coûts réduits. 84 % des bénéfices vont directement à l’aide au développement pour les pays émergents, 9 % sert aux frais directs (salaires, locaux, etc.) et 7 % sont investis pour générer des revenus à long terme. L’efficacité du procédé est indéniable : près de 4,3 millions de personnes dans le monde bénéficient de soins financés par les librairies, 2,6 millions d’améliorations sanitaires, et 700.000 de subventions pour le développement de champs et cultures diverses.
Pour autant, le système qui a permis de générer de tels profits a été critiqué par les membres du Parlement britannique qui ont demandé au gouvernement de préciser la définition des commerces caritatifs. Le rapport dans lequel la requête a été formulée a pris soin de préciser le grand rôle joué par les « Dorkings Bookstore » d’Oxfam .
Pour autant il ajoute : « Les commerces caritatifs bénéficient de 80 % d’exonération, et cette couverture présente des lacunes qui pourraient être exploitées par des organisations se prétendant à vocation caritative. Ces magasins sont également susceptibles de grever les autres, et spécialement les librairies, qui sont contraintes de payer la totalité de leurs impôts. »
Le chef exécutif des libraires d’Oxfam a immédiatement réagi : « La définition d’un commerce caritatif est très claire dans dans la législation, qui statue que vous devez vendre des articles qui vous ont été majoritairement donnés, et que le bénéfice réinvesti dans les oeuvres de charité est en droit de demander un certain taux d’exonération »
Quant aux librairies menacées, celui-ci a déclaré que les commerces caritatifs ne changeaient rien à la donne. Bien au contraire, ces derniers apporteraient stabilité dans le champ des grands magasins au sein « d’un climat économique difficile. » (...)