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Chroniques du Yeti
Les leçons du naufrage démocratique grec
Article mis en ligne le 6 novembre 2011
dernière modification le 4 novembre 2011

Georges Papandréou, premier ministre grec, “socialiste” tiède pris d’un fugace sursaut démocratique, aura donc mangé son chapeau référendaire aux premiers aboiements de ses “amicaux” partenaires européens. Achevant nos dernières illusions démocratiques et européennes.

Peuples humiliés, Union européenne en miette, paravent démocratique déchiqueté, ce ne sont pas les coups de menton d’un G20 en déroute qui risque d’infirmer cette désolante impression. En même temps, il se pourrait bien que cette déroute des puissants constitue l’espoir des populations.

(...) Ce nouvel épisode grec, ajouté à la crise de la “Grande perdition”, met un peu plus en évidence la fin de l’UE en tant qu‘“union” de pays.

Rongé par un inexorable délabrement systémique, l’assemblage cède au dangereux principe de meute. Celui qui, par sa hiérarchie clanique, mène tout droit aux vieux démons de la sauvagerie.

Combien parie-t-on que le couple franco-allemand, qui se donne l’illusion de mener aujourd’hui la barque, ne tiendra pas à la première dégradation de l’un d’entre eux (suivez mon regard) par une vulgaire agence de notation ?

Sous les coups de boutoirs d’une crise qui arrive bientôt à son épilogue, l’union se façade implose pour révéler de féroces rapports de force entre ses membres. (...)

Par delà la mortifiante volte-face — si celle-ci est bien confirmée ! — de Georges Papandréou, c’est le paravent démocratique de l’Europe toute entière qui vient d’être pulvérisé (...)

On en avait eu quelques prémisses avec le référendum français de 2005 dont les résultats furent ouvertement reniés. On le vit en Irlande où la population fut contrainte de voter jusqu’à donner le “bonne” réponse à la question qu’on lui posait. (...)

Sans réaction populaire, en Grèce ou ailleurs, la crise de la Grande perdition conduit tout droit aux pires tragédies. Tant que les Indignés de tout poil n’auront pas été signifier aux roquets du G20 qu’ils doivent “dégager” illico presto, la planète court tout droit à sa perte.

L’unique espoir de la démocratie, aujourd’hui, c’est la rue.
(...)

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