Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
My Europ
Les immigrés plus que jamais boucs émissaires
Article mis en ligne le 30 août 2011

D’après un récent sondage Ipsos, une majorité d’Européens estime qu’il y a trop d’immigrés dans leur pays. Quant aux Français, ils sont 56% à estimer que l’immigration coûte trop cher aux services publics. Un sondage dont s’est emparé le ministre de l’Intérieur Claude Guéant qui, depuis des mois, s’efforce de prouver que les immigrés aggrave la situation économique.

(...)D’un côté donc, si l’on comprend bien, les immigrés peinent à s’intégrer sur le marché du travail. De l’autre, ils ne s’intègrent pas si mal puisqu’ils occuperaient la place des Français. Qu’importe les contradictions !

Contradictions que l’on retrouve dans les résultats de l’étude Ipsos intitulée "Immigration, bouc émissaire international". Ainsi, 41% des Français estiment que les immigrés prennent le travail des autochtones - tout au moins qu’ils compliquent la recherche d’emploi. Une majorité (56%) pense également que ces migrants coûtent trop cher aux services publics (santé, transport, éducation…). Deux idées, deux idées fausses entretenues, notamment, par Jean-François Copé. (...)

Loin de représenter une charge nette pour l’Etat-providence, les travailleurs étrangers qui contribuent largement au financement de la protection sociale sont ainsi, n’en déplaise à certains, une aubaine pour l’économie et la société. (...)

Les calculs biaisés du patron de l’UMP et les rodomontades du ministre français de l’Intérieur ne sont, à l’évidence, pas seules responsables du durcissement des opinions face à l’opinion, durcissement que l’on observe dans presque tous les pays européens. (...)

"L’image de l’immigration est en fait étroitement corrélée aux difficultés économiques du pays",précise l’étude Ipsos (...)

Un peu partout, les politiques suivent le sens du vent. De nombreux pays ont récemment pris des mesures resteignant la liberté de circulation au sein de l’UE.

Le 11 août dernier, la Commission européenne a approuvé la décisison de l’Espagne d’exclure les travailleurs roumains de son marché du travail. L’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à l’espace Schengen a par ailleurs été repoussée sine die.

De son côté, la Grande-Bretagne a décidé de limiter à 21 700 le nombre de permis de travail accordés chaque année à des migrants extérieurs à l’UE, contre 28 000 en 2009.

Après les tripatouillages législatifs de la France et de l’Italie, destinés à se débarasser de l’afflux de migrants tunisiens, c’est le Danemark qui a décidé de retablir, unilatéralement, des contrôles à ses frontières.(...) Wikio