
La mise en route des futures "super-universités" françaises, sélectionnées récemment par un jury international, suscite des remous à Toulouse, Saclay et Paris qui refusent de signer dans l’urgence les conventions de financement avec l’Etat.
Des huit lauréats des "initiatives d’excellence" (Idex), ces futurs grands campus de rang mondial, trois ont déjà signé leur convention : Strasbourg, Bordeaux et, le 5 avril, Aix-Marseille.
Deux autres, Sorbonne Universités (Paris-2, 4 et 6) et Paris Sciences et Lettres (Normale Sup, Collège de France et Dauphine notamment) pourraient "signer dans les jours qui viennent", a affirmé à l’AFP le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Laurent Wauquiez.
Mais les trois autres projets ne sont pas aussi avancés.
A Sorbonne Paris Cité (Paris-3, 5, 7, 13 et Sciences Po Paris notamment), le décès brutal du directeur de Sciences Po Richard Descoings, qui venait d’être nommé directeur exécutif de l’Idex, a été douloureusement vécu, mais c’est surtout le choix revendiqué de consulter chacun des membres fondateurs qui prend du temps.
"Les Labex (laboratoires d’excellence) ne sont pas contestés, car ils émanent de la communauté scientifique, tandis que les Idex viennent d’en haut. Il convient donc de les expliquer à ceux qui n’ont pas participé à leur conception et nous sommes très attentifs à cette appropriation", a expliqué à l’AFP le président, Jean-François Girard : "les conseils d’administration de nos huit membres auront donc à se prononcer sur le projet de convention". (...)