
(...) L’agence nationale des déchets nucléaires (Andra) organise ce samedi 24 septembre ses ’portes ouvertes’ annuelles. Volonté de transparence ou ’’opération séduction’’ ? La question se pose, tant la gestion des différents sites de l’Andra cause de virulentes polémiques et que le projet de Bure prend des dimensions singulières.
(...) Pour les déchets nucléaires de moyenne et haute radioactivité (et à vie très, très longue), on en était resté aux affirmations lénifiantes de Areva, Edf, Andra et autres élus : ils ne représentent que 20 g par an et par habitant, et seulement 4% du volume total des déchets nucléaires. Madame Lauvergeon-Areva affirmait même que le tout tiendrait dans une malheureuse piscine olympique. Vraiment ? Aujourd’hui, après des décennies de mythe du nucléaire propre, le voile se lève sur l’ampleur du problème, symbolisé par ce monstre CIGÉO qui cumulerait : (...)
Ainsi donc, le projet BURE présenté depuis 18 années comme un ’’laboratoire’’, non seulement cachait bien une méga poubelle radioactive souterraine mais en plus il cumulerait les tares d’un stockage en surface (cf Soulaines, La Hague.). L’éventuelle confiance accordée au promoteur Andra, notamment par les élus qui soutiennent ce projet fou, ou laissent faire, se trouve là bien trahie.
Quant à la justification d’un enfouissement, et donc du projet CIGÉO, la voici radicalement remise en cause. Alors que par le débat public de fin 2005/début 2006, les populations exigeaient un stockage en surface afin de pouvoir surveiller les containeurs, les pouvoirs publics refusaient sous prétexte que les risques étaient trop élevés : chute d’avions, sismicité, terrorisme. Et bien CIGÉO c’est la peste et le choléra : enfouissement ET stockage en surface, pour des décennies..
(...) Wikio