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Greenpeace
Les déchets nucléaires en question
Article mis en ligne le 29 mai 2019

A chaque étape de l’industrie nucléaire, des déchets radioactifs sont produits. Après plus de soixante ans d’exploitation nucléaire, le territoire français continue d’accumuler des tonnes de déchets radioactifs, dont certains sont extrêmement dangereux et le resteront pendant des milliers d’années. Aujourd’hui, il n’y a pas une région en France qui ne soit concernée par les déchets et rejets radioactifs : ils sont présents non seulement sur les sites nucléaires, mais circulent aussi sur nos routes et voies ferrées, parfois dans des zones densément peuplées.

Matières et déchets radioactifs : un enjeu public

D’après l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), plus de 1 620 000 m3 de déchets radioactifs s’accumulent sur le territoire français, dont 59 % sont directement issus des centrales nucléaires et des activités de l’industrie électro-nucléaire. Et derrière ces chiffres, déjà colossaux, se cache un petit tour de passe-passe sémantique : ne sont pas comptabilisés comme « déchets nucléaires » tout un ensemble de produits radioactifs, générés par les activités d’EDF et Orano (ex-Areva), mais pour lesquels « une utilisation ultérieure est prévue ou envisagée ». Dans le jargon nucléaire, on appelle ça des « matières radioactives ». Dans les faits, ce sont par exemple des tonnes de combustibles usés qui sont entreposées et devraient être comptabilisées comme des déchets nucléaires, faute de valorisation.

Pourquoi cela nous concerne-t-il toutes et tous ? D’abord parce qu’aucune région n’est aujourd’hui épargnée par la présence de ces déchets nucléaires. Ensuite parce que, depuis des décennies, leur volume ne cesse de croître sans qu’aucune solution pérenne n’ait encore été trouvée, jusqu’à la saturation.

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Face à la crise des déchets nucléaires, comment agir ? (...)

Face à ces enjeux colossaux que posent les déchets nucléaires, il est tentant de conclure : « on n’y peut rien ». Or, justement : il est possible d’agir pour limiter l’impact de ces déchets et cesser d’en produire, alors qu’un débat national s’ouvre sur le sujet des déchets nucléaires, jusqu’au 25 septembre 2019.

Pour agir face à la crise des déchets nucléaires :

  • Participez au débat sur le Plan de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR), que ce soit sur le site du débat sur les déchets nucléaires ou lors des réunions publiques
  • Sensibilisez votre entourage en l’informant sur la réalité des déchets nucléaires sur les réseaux sociaux, notamment via le hashtag#ZéroDéchetNucléaire
  • Tournez-vous vers un fournisseur d’électricité qui soutient réellement les énergies renouvelables et ne finance pas les énergies fossiles et nucléaire.

Nos demandes sur les déchets nucléaires :

  • Renoncer au projet d’enfouissement profond Cigéo et privilégier d’autres options, comme le stockage à sec en sub-surface pour permettre aux générations futures de surveiller et d’accéder aux déchets radioactifs.
  • Mettre un terme au retraitement du combustible usé qui aggrave le problème en générant des déchets hautement radioactifs et en multipliant les risques.
  • Mettre fin aux transports nucléaires inutiles (notamment ceux liés au retraitement) et interdire les passages en zone de concentration urbaine.
  • Inclure les « matières radioactives » non réutilisées dans la liste des déchets nucléaires d’EDF.
  • En priorité : cesser de produire des déchets nucléaires en planifiant une sortie du nucléaire qui s’appuiera sur les économies d’énergie, l’efficacité énergétique et le développement d’énergies renouvelables, selon des scénarios compatibles avec la lutte contre le changement climatique.