
24 heures sous influences
Comment on nous tue jour après jour
Ils portent des noms de composants chimiques mais ce sont d’implacables tueurs, œuvrant dans l’ombre, pour le compte d’organisations parfaitement structurées et bénéficiant d’innombrables complicités. Le mobile ? Comme toujours : l’argent. Les cibles : nous tous. Ils vont nous tuer et nous l’ignorons. Des chercheurs, des journalistes le savent et tentent de donner l’alerte mais sont impitoyablement réduits au silence.
Ils sont partout.
Dans nos aliments (produits laitiers, viandes, poissons, charcuteries, boissons, céréales, confitures, pain, biscottes, thé, café, pots pour bébés, etc.) : aspartame, acrylamide, plomb, cadmium, mercure, résidus hormonaux, d’antibiotiques et d’anti-inflammatoires, d’aluminium, de pesticides, etc.). Potentiellement cancérogènes, neurotoxiques et reprotoxiques.
Dans nos textiles (draps, couettes, vêtements, assouplissants, matelas, etc.) : formaldéhyde, pesticides, retardateurs de flammes, antimoine, insecticides, triclosan, cancérogènes, mutagènes, perturbateurs endocriniens, neurotoxiques, allergogènes, etc.
Dans nos médicaments. Le scandale du Médiator n’est que l’arbre qui cache la forêt. Celui des psychotropes reste encore latent. De même que celui des bisphosphonates (traitement préventif de l’ostéoporose).
Dans nos amalgames dentaires. Dans nos produits d’hygiène et cosmétiques, y compris dans ceux destinés aux nourrissons.
Dans les cigarettes, le tabac étant, outre ses méfaits bien connus, l’un des facteurs les mieux identifiés de la maladie d’Alzheimer.
Mais aussi dans l’eau que nous buvons qu’elle soit en bouteille (eau de source, eau minérale) ou du robinet. Dans l’eau des piscines : 15% des bébés nageurs présentent des lésions irréversibles des poumons.
Dans l’air que nous respirons (...)
Mais Roger LENGLET ne débusque pas seulement les substances qui nous intoxiquent quotidiennement. Son enquête déborde le cadre scientifique pour dénoncer les complicités sans lesquelles ces dérives des plus nocives ne pourraient avoir lieu. Les principaux protagonistes identifiés sont les industries, y compris agroalimentaires, les firmes pharmaceutiques. Les acteurs : nos politiques et hauts fonctionnaires, les ministères, nos députés et sénateurs, tous les instituts et organismes édictant les lois, normes et règlements, ceux responsables des mesures de contrôle et de prévention. Les intermédiaires entre les uns et les autres, les facilitateurs, sont les lobbyistes. Ils sont plus de 4600 en France dont seulement 113 sont inscrits à l’Assemblée nationale et 115, au Sénat. Plus nombreux encore, à Bruxelles. Leur prétendu encadrement par le règlement du Bureau de l’Assemblée et par le Sénat, en 2009, n’a contribué qu’à leur légitimation et leur officialisation. (...)