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Mediapart
Les citoyens, relais des militants
Article mis en ligne le 6 août 2011
dernière modification le 2 août 2011

Plus de cinq années se sont écoulées depuis la création du Réseau Education Sans Frontières (RESF) à Marseille, en 2005. Une toile de résistance citoyenne s’est progressivement et efficacement tissée, regroupant aujourd’hui près de 1500 adresses courriels, plusieurs réseaux Education Sans Frontières locaux et des citoyens « ordinaires ». Tous sont au service d’un double objectif : agir localement aux côtés des jeunes « Sans Papiers » scolarisé(e)s et de leurs familles, participer plus largement aux mobilisations nationales contre la politique migratoire de la majorité présidentielle qui exerce une véritable xénophobie d’Etat.

Manifestations, mobilisations anti-expulsion au port de Marseille ou à l’aéroport de Marignane, accompagnement en préfecture des « sans papiers », présence aux tribunaux, permanence pour les « Jeunes Majeurs », parrainages, informations constituent le cœur de cette action collective, caractérisée par une vigilance active, une capacité de protestation et de résistance immédiate, concrète, solidaire.

Au quotidien, depuis des mois, voire des années, ce sont majoritairement des individus « non encartés » qui animent le RESF à Marseille. Depuis l’élection de M.Sarkozy à la présidence de la république, les temps sont durs pour agir sur le terrain des droits et libertés : multiples lois sécuritaires dont récemment la loi Loppsi, criminalisation de l’action militante, politique du chiffre en matière d’immigration, multiplication des centres de rétention, discrimination en tout genre... Ce rouleau compresseur liberticide a pu démobiliser certains militants dans leur combat pour le respect des droits de l’Homme. Dans ce contexte, RESF ne fait pas exception. Les organisations (associations, syndicats, partis politiques) qui furent à l’origine d’Education Sans Frontières à Marseille lui font défaut aujourd’hui sur le terrain. Si la capacité du RESF à mobiliser largement, efficacement et dans l’urgence n’est pas mise à mal, c’est parce que de simples citoyens se mobilisent aujourd’hui plus massivement.(...)

A un an de l’élection présidentielle, il est important de rappeler tous ensemble cette revendication, y compris par l’action solidaire, car elle permettra demain, comme ce fut le cas durant 5 ans, à de nouvelles personnes de trouver un cadre de résistance collective à leurs indignations démocratiques. Cela rappellera également à la classe politique qu’existe toujours dans l’opinion un large courant favorable à la régularisation des Sans-Papiers, notamment des jeunes et de leurs familles. Dans un contexte de (re)montée du Front National (suivie de près par l’UMP), il est nécessaire de s’y attacher collectivement.(...) Wikio