
Florimond Guimard et Corinne Bonnet, membres du Réseau éducation sans frontières, dressent le bilan de cinq années de résistance contre la politique migratoire du gouvernement -véritable « xénophobie d’État »- à l’antenne marseillaise de l’association. Ils constatent une mobilisation accrue de la part des « citoyens ordinaires ».
L’enjeu pour le réseau RESF et, au-delà, pour le respect des valeurs qu’il défend, est de parvenir à réunir ensemble ces forces militantes et citoyennes. Sur le terrain, les préfectures auraient alors plus de soucis à se faire si elles continuaient à vouloir expulser des jeunes scolarisées ou leurs familles. Cela pourrait également constituer, hors urgence, un poids de taille pour arriver à l’interdiction (par la loi ou de fait) d’anéantir l’avenir scolaire de jeunes ou de briser des vies et des familles.
A un an de l’élection présidentielle, il est important de rappeler tous ensemble cette revendication, y compris par l’action solidaire, car elle permettra demain, comme ce fut le cas durant 5 ans, à de nouvelles personnes de trouver un cadre de résistance collective à leurs indignations démocratiques.
Cela rappellera également à la classe politique qu’existe toujours dans l’opinion un large courant favorable à la régularisation des Sans-Papiers, notamment des jeunes et de leurs familles. Dans un contexte de (re)montée du Front National (suivie de près par l’UMP), il est nécessaire de s’y attacher collectivement. (...)