
L’origine de la vie sur Terre fait partie de ces grandes questions laissées pour l’instant sans réponse. Aujourd’hui, des chercheurs viennent de prouver que toutes les bases nécessaires pour la vie sont trouvables sur des astéroïdes.
D’où vient la vie sur Terre ? A-t-elle été d’abord apportée par des éléments extérieurs ou s’est-elle développée directement sur place ? Pour répondre, les scientifiques recherchent des traces de vie sur des astéroïdes, qui lors de leur passage sur la Terre auraient apporté les briques élémentaires de la vie. Notamment, des molécules à base de carbone (C), hydrogène (H), oxygène (O) et azote (N). Ensemble, ces quatre éléments forment une grande partie des molécules qui composent le vivant.
Cinq bases azotées codent l’information génétique
L’ADN, par exemple, prend la forme d’une double hélice caractérisée par l’alternance de quatre bases azotées, ou nucléobases : adénine et guanine qui appartiennent à la famille des purines, et cytosine et thymine qui, elles, appartiennent aux pyrimidines. L’ARN, quant à lui, ne forme qu’une hélice, et parmi les quatre bases azotées qui le composent, l’uracile remplace la thymine par rapport à l’ADN.
Jusqu’à maintenant, seules trois des cinq bases azotées connues avaient été retrouvées sur des astéroïdes du Système solaire : cytosine et thymine manquaient à chaque fois à l’appel. Dans une étude publiée dans la revue Nature communications, le 26 avril, une équipe internationale de chercheurs a analysé en détail le contenu de trois météorites riches en carbone : Murchison, qui a atterri en Australie en 1969, Murray qui a atterri dans le Kentucky en 1950, et Tagish Lake qui est tombée en Colombie-Britannique en 2000.
Les deux dernières bases sont plus fragiles et nécessitent des techniques de pointe
Insaisissables jusqu’à maintenant, mais cette fois les pyrimidines ont bien été retrouvées dans chacune des trois météorites. Pourquoi sont-elles restées indétectables avant aujourd’hui ?
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S’ils ont pu l’apporter à la Terre, ils ont pu l’apporter à d’autres planètes
Reste à savoir quand toutes ces nucléobases ont été créées, ce à quoi les chercheurs répondent dans leur étude : très probablement durant les premiers instants du Système solaire, soit il y a environ 4 milliards d’années. Plus précisément, elles « pourraient avoir été générées par des réactions photochimiques prévalant dans le milieu interstellaire et incorporées plus tard dans les astéroïdes lors de la formation du Système solaire », explique l’étude.
Plus qu’une preuve de la vie apportée par des astéroïdes, cette recherche prouve au moins qu’ils peuvent donner lieu à des réactions chimiques poussées, qui créent ces briques élémentaires. Mais, plus encore, cette découverte relance l’espoir de découvrir de la vie ailleurs que sur Terre. Car si des astéroïdes ont apporté ces éléments sur Terre, alors dans d’autres systèmes stellaires, le même phénomène est très probabl