
Ces dernières semaines, plusieurs reportages sur l’évacuation des eaux radioactives de la centrale de Fukushima vers l’océan Pacifique ont largement circulé, suscitant intérêts et inquiétudes. La question qui sous-tend cet intérêt est simple à comprendre : y a-t-il un risque de contamination de l’océan et, au-delà, des écosystèmes du monde entier ?
Des équipes de Greenpeace travaillent sur la crise nucléaire de Fukushima depuis ses débuts, en mars 2011, et tentent de répondre, ou de proposer des réflexions pour répondre, aux préoccupations du public. (...)
Il y a de nombreuses raisons d’être préoccupé, voire inquiet, des répercussions continues de la catastrophe de Fukushima sur la population et l’environnement. Les fuites d’eau contaminée en provenance des réacteurs endommagés de la centrale en sont une, la question encore non résolue du stockage – fiable – des énormes volumes d’eau contaminée en est une autre, ainsi que les quantités massives de matières radioactives produites par les efforts de décontamination en cours dans la préfecture de Fukushima.
Il y également le sort de plus de 100 000 personnes évacuées. Leurs vies sont aujourd’hui entre parenthèses. Après bientôt trois ans, ils n’ont toujours pas reçu l’indemnisation qui leur permettrait de prendre un nouveau départ. Ni le gouvernement japonais, ni les entreprises privées responsables de la catastrophe ne s’en sont aujourd’hui occupés.
Beaucoup de gens ont été exposés à des niveaux significativement élevés de radiation. Des milliers de kilomètres carrés ont été contaminés par les retombées radioactives de l’accident, et le resteront pendant de nombreuses décennies.
Et puis il y a les défis encore à venir du démantèlement de l’ensemble de la centrale nucléaire détruite. De ses réacteurs et de leur combustible fondu à l’intérieur.
Toutes ces raisons sont largement suffisantes pour conclure que la situation à Fukushima est vraiment dramatique
C’est pourquoi il n’est pas utile d’en rajouter
De nombreuses rumeurs ont circulé ces derniers temps, exagérant les risques et créant de toutes pièces de nouvelles catastrophes à venir, largement au-delà de la réalité. La confiance du public envers les autorités a été, à raison, ébranlée … et face à cette incertitude, des informations alarmantes, mais non confirmées circulent dans le monde entier. (...)
Les équipes de Greenpeace ont vérifié chacune de ces rumeurs, et notre réponse est claire : aucune d’elle n’est basée sur une réalité scientifique (...)