
La Cour des Comptes reste floue sur le réel coût du nucléaire, mais souligne un point jusque là tenu à l’écart du débat public : la France a déjà pris la décision implicite de rallonger la durée de vie de ses centrales.
(...) La Cour des Comptes laisse bien des questions en suspens. Son rapport sur « les coûts de la filière électronucléaire », publié mardi 31 janvier, ne permettra pas de clarifier le débat sur l’opportunité économique de sortir du nucléaire. Cela était déjà apparu lors d’une fuite de ce rapport le 12 janvier.
Mais l’institution fait aujourd’hui une remarque qui devrait alerter : pour l’avenir énergétique du pays, des décisions concrètes sont à prendre, et vite.
Il faut, juge la Cour, soit « faire évoluer significativement et rapidement le mix énergétique vers d’autres sources d’énergie ou vers un effort accru d’économies d’énergie », soit assurer l’avenir de la filière nucléaire dont le parc est « vieillissant ». De fait, en l’absence de choix clairs, « une décision implicite a été prise, qui engage déjà la France » fait observer la Cour des Comptes. (...)