
La Grèce a ainsi fêté Pâques sans Résurrection. Ses apparences ont été à peine sauvées une fois de plus. Décidément, la Tragédie grecque excelle déjà dans la Parodie, ses... éparchies en fournissent même la meilleure illustration. Cérémoniaux paraphrasés, sens de l’apparat prépondérant, fidèles de pacotille et protocoles emplis du meilleur vide. Un monde... en crise.
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Contrairement au passé à a ses grandes agapes, une fois la cuisson “commune” terminée, chacun se retire au sein de sa stricte famille nucléaire pour le repas. La joie n’y est pas, les expériences échangées “ne nous apportent rien de nouveau et la fin des subventions agricoles c’est pour bientôt”. À défaut de tout détruire, la crise impose l’érosion des réalités et des liens sans pour autant que les dits acteurs sociaux se remettent en cause. À quoi bon d’ailleurs ?
“J’ai tant d’idées neuves relatives à mon agriculture mais les capitaux manquent pour les réaliser et les banques ne nous prêtent plus”, prétend Maria avant de s’éclipser à son tour. La viande fut cuite, tante Dina a discrètement demandé cinquante euros à son frère pour passer la semaine aux vœux si bien échangés comme de coutume. “Et à l’année prochaine ! Santé, la santé d’abord...”.
La très grande politique n’intéresse visiblement plus grand-monde au pays de la crise transformée en régime politique. Ou presque (...)
Des militants communistes, peu nombreux au demeurant, ont commémoré les faits de la Résistance des années 1940 sur la place centrale de la ville, dans la plus grande indifférence des épigones de la liberté... et de la mort. La Grèce aura ainsi fêté Pâques sans Résurrection.
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