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Le Grand Soir
Les câbles de WikiLeaks confirment les collusions entre le Vatican et des dictateurs
Article mis en ligne le 28 avril 2013
dernière modification le 27 avril 2013

WikiLeaks, le site de publication de documents confidentiels fondé par Julian Assange, a publié lundi dernier une nouvelle archive de 1,3 millions de communications diplomatiques et de rapports des services de renseignement. Elle recouvre les années 1973 à 1976, et est nommée « The Kissinger Cables ».

Cette base de données comprend des documents révélant les opérations impitoyables menées par les États-Unis dans le monde entier, à une époque où la classe ouvrière internationale était à l’offensive et où la bourgeoisie menait une contre-attaque brutale.

Parmi ces câbles, une série de communications diplomatiques révèle la relation entre le Vatican et un certain nombre de régimes dictatoriaux, du Chili d’Augusto Pinochet à l’Argentine de Jorge Rafael Videla ou à l’Espagne de Francisco Franco. (...)

Dans un câble daté du 18 octobre 1973, l’Archevêque Giovanni Benelli, vice-ministre des affaires étrangères du Vatican, niait les crimes commis par la junte de Pinochet, exprimant « ses graves inquiétudes et celles du Pape au sujet de la campagne internationale réussie des gauchistes pour déformer complètement les réalités de la situation chilienne. »

Plus précisément, ce câble documente les conceptions de Benelli sur « la couverture exagérée des événements comme étant probablement le plus grand succès de la propagande communiste, et souligne le fait que même les cercles modérés et conservateurs semblent assez disposés à croire les mensonges les plus éhontés sur les excès de la junte chilienne. »

Sa source d’information était le Cardinal Raùl Silva, ardent opposant au communisme. D’après ce câble, « le Cardinal Silva et l’épiscopat Chilien en général ont rassuré le Pape Paul que la junte fait tout son possible pour revenir à la normale et que les histoires alléguant de représailles brutales dans les médias internationaux sont infondées. »

Le rôle joué par des figures comme Silva ou Paul VI lui-même - qui étaient présentés comme des « progressistes » à l’époque - émerge très clairement de ces documents. (...)